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Informations générales

Autre nom(s): Ancienne abbatiale Saint-Pierre
Début des travaux: 1040
Achèvement: 1805
Etat: en service

Type de construction

Fonction / utilisation: Église
Matériau: Structure en maçonnerie

Situation de l'ouvrage

Lieu: , , ,
Coordonnées: 48° 0' 56.34" N    6° 35' 27.89" E
Montrer les coordonnées sur une carte

Informations techniques

Pour l'instant aucune donnée technique est disponible.

Chronologie

620

Fondation de l'abbaye sur le Mont Habend (aujourd'hui Saint-Mont) par des moines venant de l'abbaye de Luxeuil fondée par saint Colomban, saint Romaric et saint Amé.
L'abbaye est soumise à la règle de saint Colomban.
C'est la plus ancienne abbaye féminine de Lorraine.

817

Sous le règne de Louis le Pieux [778-empereur en 814-840], conseillé pas Benoît d'Aniane [vers 750-821], les moniales adoptent la règle de saint Benoît.

818

Les moniales quittent le mont Habend pour s'installer dans la vallée, sur la rive gauche de la Moselle. Elles emportent dans ce lieu mes corps saints de leurs fondateurs.
L'église devait être la chapelle palatiale du domaine royal de Louis le Pieux dont on a retrouvé des restes pendant les fouilles sous l'église.
Les moniales agrandirent la chapelle au nord et au sud.

819

Le manuscrit carolingien de Remiremont, le «Liber memoralis» évoque le «monastère nouvellement construit au val royal de Romaric sur la rivière Moselle».
Alors va naître autour de l'abbaye la ville de Remiremont: Romarici Mons - la montagne de Romaric.

917 — 918

Lors de l'invasion hongroise, les religieuses doivent retourner au Saint-Mont.

959

Le royaume de Lotharingie finalement intégré au Saint Empire, est divisé en Haute-Lotharingie, la future Lorraine, et Basse-Lotharingie, le futur Brabant.

début du 11ème siècle

Construction de la seconde église au-dessus de l'église carolingienne.
Il en subsiste aujourd'hui les parties souterraines, trois chapelles romanes contigües, les cryptes.

1048

La Lorraine est érigée en duché héréditaire au profit de la maison des comtes de Metz.
Les ducs de Lorraine sont les avoués de l'abbaye.
Les biens de l'abbaye (52 bans ou seigneuries territoriales et des dizaines de paroisses) excitent leur convoitise.
L'abbaye reçoit des religieuses issues des meilleures familles de Lorraine et de Bourgogne.
Progressivement l'abbaye se sécularise. Il va devenir un chapitre de chanoinesses nobles.
A la tête de l'abbaye, l'abbesse, princesse du Saint-Empire, siégeant à la Diète, assistée de la doyenne, de la secrète et de seize officières.
Les trois premières seules font voeu de célibat.

13 novembre 1049

Les corps saints sont élevés sur l'autel en présence d'Hugues de Salins, archevêque de Besançon.

14 novembre 1049

Le pape Léon IX [1002-pape en 1049-1054] consacre la nouvelle église.

1057

Incendie de l'abbatiale et des bâtiments qui l'entourent.

1145

Nouvel incendie de l'abbatiale.

fin du 12ème siècle

L'abbesse Clémence [1189-1211] cherche à réunir des fonds pour reconstruire l'abbatiale.
Au 12ème siècle existe une seconde église pour l'usage de la paroisse, l'église Notre-Dame.

1299

Les dons s'étant multipliés, une nouvelle construction peut commencer.
Le choeur de l'église est terminé au-dessus de la crypte. Hugues de Châlons, évêque de Liège, consacre les quatre autels.

1301

On travaille sur le transept.
Clémence d'Oiselet, administratrice de l'abbaye indemnise deux chanoinesses qui avaient donné les terrains nécessaires.
Clémence d'Oiselet devenue abbesse se fait représenter sur le portail nord entourée d'un pape et d'un empereur pour rappeler les privilèges de l'abbaye.

1344

L'abbesse Jeanne de Vaudémont nomme un «maître d'oeuvre», un certain Jehan de Priney.

1380

L'abbesse Guye de Granges fait réaliser le pavage sous la tour.

fin du 14ème siècle

Le gros oeuvre de l'église est terminé.
De nombreuses chapelles sont fondées.

fin du 15ème siècle

Des travaux importants sont réalisés. Nouveau décor des voûtes.

1494 — 1520

De nouvelles stalles sont mises en place.
Le maçon Jehan de Ville et le peintre Gabriel de Ligneville, décorent en bas relief le porche de la Franche-Pierre.

1566

Le duc de Lorraine, avoué de l'abbaye, impose sa mainmise totale sur l'abbaye.

1614

L'évêque d'Adrie, monseigneur de Saregi, demande à l'abbesse Catherine de lorraine [1611-1648] de changer la décoration de l'abbatiale et de mettre l'église en accord avec les nouvelles exigences liturgiques du concile de Trente.

1615 — 1622

L'architecte et sculpteur de Nancy, Jessé Drouin, avec l'aide de Robert Maucourt et de Philippe Frayère, refait les autels principaux du choeur, le maître-autel Saint-Pierre et celui des Corps-Saints. l'autel de Saint-Romaric devient un retable.

3 juillet 1623

Les autels sont consacrés par Claude de la Barre, évêque suffragant de Besançon.

12 mai 1682

Les secousses d'un tremblement de terre font s'écrouler les voûtes du transept.
Le roi Louis XIV, dont les armées occupent alors le duché de Lorraine, fait un don de 6 000 livres pour la reconstruction de l'abbatiale.
Les travaux sont confiés au maître maçon italien Melchior Spinga.
Les troubles en Lorraine vont entraîner un arrêt des travaux.

1704 — 1712

Réalisation des autels de Saint-Paul et de la Vierge qui terminent les collatéraux de part et d'autre du choeur.
Ils sont construits dans le même style que le rétable des Corps Saints. Remy-François Chassel [vers 1665-1752], sculpteur à Nancy, réalise deux statues.

1706

Construction de la sacristie.

1731

Construction de la salle capitulaire à la place de trois chapelles contigües au bas-côté nord de l'abbatiale.

1744 — 1751

Réalisation de la décoration du nouveau choeur des Dames à la place des stalles du 16ème siècle.
Le projet initial avait été proposé par l'architecte nancéien Claude-Thomas Gentillâtre [1712-1773].
Des malfaçons et des surcoûts vont amener l'abbesse à confier les travaux à trois maîtres sculpteurs, Remy Stourme dit Saint-Remy de Remiremont, François Vallier [1698-1756] de Lunéville, Barthélemy II Mesny [vers 1688-1756] de Nancy.

31 décembre 1778

Une tempête endommage la voûte et le pignon du croisillon nord.

22 octobre 1789

Pose de la première pierre d'une nouvelle tour pour remplacer la tour gothique devenue vétuste.

7 décembre 1790

L'abbaye de Remiremont est supprimée.

8 mai 1791

La commune revendique l'église pour y transférer la paroisse.

décembre 1791

La ville est autorisée à démolir le choeur des Dames devenu sans objet. Elle est dépouillée de son mobilier.

janvier 1794

L'église est fermée, puis transformée en Temple de la Raison, et enfin en réserve de fourrage.

1801

L'église est redonnée au culte catholique.
On entreprend alors de finir la reconstruction de la tour.

1804

Fin de la construction de la tour.

1805

La tour est coiffée d'un bulbe.

1849

Rétablissement de l'entrée centrale de la crypte.

1862

L'ancien maître-autel Saint-Pierre est relégué dans le transept sud.

1871

L'incendie du palais abbatial se transmet à l'église où il fait des dégâts au maître-autel Saint-Pierre.

1886

Un incendie endommage l'abside et le grand rétable.

septembre 1944

Pendant la libération de la ville, le clocher est pris pour cible.

1950

Des travaux de restauration sont entrepris sous la direction de l'architecte Texier.

à partir de 1988

Importate campagne de restauration. Les toitures sont refaites, puis les façades sont ravalées.

1998 — 2000

L'intérieur de l'église est restauré.

Intervenants

Pour l'instant aucune information est disponible à propos des participants (personnes ou entreprises) dans ce projet.

Sites Internet pertinents

Publications pertinentes

  • Burnand, Marie-Claire (1989): La Lorraine gothique. Picard Editeur, Paris (France), pp. 279-282.
  • Marschall, Hans-Günther / Slotta, Rainer (1984): Lorraine romane. Editions Zodiaque, Saint-Léger-Vauban (France), pp. 279-314.
  • Bouvet, Mireille-Bénédicte / Heili, Pierre (2003): Remirement, l'abbatiale Saint-Pierre. Editions Serpenoise et éditions du Patrimoine, Metz (France), pp. 32.
  • Informations
    sur cette fiche
  • Structure-ID
    20018695
  • Publié(e) le:
    27.11.2005
  • Modifié(e) le:
    28.05.2021
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