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Informations générales

Autre nom(s): Cluny III
Début des travaux: 1088
Achèvement: 1130
Etat: démoli partiellement

Type de construction

Structure: Voûte cylindrique en tonnelle
Fonction / utilisation: Église
Matériau: Structure en maçonnerie
Style architectural: Roman

Situation de l'ouvrage

Lieu: , , ,
Voir aussi: Abbaye de Cluny
Coordonnées: 46° 26' 3.51" N    4° 39' 32.93" E
Montrer les coordonnées sur une carte

Informations techniques

Matériaux

arcs pierre
colonnes pierre
murs pierre
voûtes pierre

Chronologie

1049

Hugues de Semur devient à 25 ans abbé de Cluny. Il va le rester pendant 60 ans, jusquà sa mort en 1109.
Ces 60 ans de direction de l'abbaye vont amener à un développement de son temporel.
Cette longévité va amener Hugues de Semur à avoir des relations avec tous les papes, rois et princes de son époque.
Sa soeur avait épousé le duc de Bourgogne Robert Ier.
Les papes renouvelleront les privilèges d'exemption de Cluny: Léon IX en 1049, Victor II en 1055, Etienne II en 1058, Alexandre II en 1063, Grégoire VII en 1076 et 1080 et Urbain II, ancien Grand prieur de Cluny, en 1098.
Hildebrand, futur Alexandre VII [pape de 1073 à 1085], visite Cluny en 1056.
Il entretient de bonnes relations avec l'empereur Henri III et a été le parrain de son fils, le futur Henri IV.
Le roi de France Philippe Ier [roi de 1053 à 1108] lui confie la collégiale Saint-Martin-des-Champs à Paris qui devient alors un prieuré clunisien.
En Castille, le roi Ferdinand Ier [vers 1016-roi de 1035 à 1065] qui agrandit son royaume en lui adjoignant le Léon en 1037 et la Navarre en 1054, décide de donner chaque année à l'abbaye de Cluny 1000 dinars.

1075

Début de la reconstruction de la basilique de Saint-Jacques-de-Compostelle par l'évêque Diego Peláez.
La basilique fait partie des grandes églises de pélerinage construites sur le chemin de Saint-Jacques: la basilique Saint-Martin de Tours, l'abbatiale Saint-Martial de Limoges, l'abbatiale Sainte-Foy de Conques, l'abbatiale Saint-Sernin de Toulouse.
Le roi Alphonse VI participe le 1er janvier 1075 au concile de Compostelle.
Il va s'appuyer sur l'abbaye de Cluny pour réorganiser l'Église hispanique.

1080

Alphonse VI demande à Cluny de réformer l'abbaye San Tirso de Sahagún. L'abbé de Cluny y envoie des moins, parmi lesquels Bernard qui en fut l'abbé avant de devenir le premier archevêque de Tolède.

25 mai 1085

Alphonse VI reprend Tolède aux Musulmans.
Le roi va entreprendre de refaire de Tolède le centre religieux catholique de l'Espagne.

décembre 1085

Alphonse VI convoque les Cortes de Castille à Tolède et fait de l'ancien siège métropolitain de l'église wisigothique le siège de l'archevêché de Castille et Léon avec l'appui de l»abbé de Cluny et du pape Urbain II. L'abbé de Sahagún, Bernard de Cluny (ou Bernard de Sédirac), devient le premier archevêque de Tolède.

1088

Songe de Gunzo, moine de Cluny, sur le point de mourir, aurait vu en songe saint Pierre qui lui aurait enjoint de communiquer à l'abbé Hugues les plans de la nouvelle église.
Saint Pierre portait des cordes sur le côté et se montra à lui posant des jalons et notant les dimensions de l'espace nécessaire à l'ouvrage.
L'abbatiale devait avoir une ampleur exceptionnelle, apte à abriter un millier de moines.
C'est Hézelon, chanoine mathématicien de Liège avant de devenir moine à Cluny, qui en fut le maître d'oeuvre.
La construction d'une église aussi importante suppose des revenus aussi importants.
En 1088, Alphonse VI va décider de doubler le don annuel à Cluny décidé par son père. En 1089-1090, il va donner à l'abbaye de Cluny 10 000 dinars correspondant à un arriéré de 5 ans.

Extrait de la Wikipédia

« Cluny III » est l'expression employée pour désigner le troisième chantier de l'abbatiale de Cluny, construite entre 1088 et 1130, sous l'abbatiat d'Hugues de Semur.

Cluny III était un bâtiment roman d'une grandeur exceptionnelle, avec ses 187 m de longueur pour une largeur de 90 m au niveau du transept. Il était, à son époque, le plus grand de la chrétienté, titre qui ne lui sera ravi que cinq siècles plus tard par la basilique Saint-Pierre de Rome. Avant cela, elle fut surnommée Maior Ecclesia (« La plus grande église »).

L'abbaye de Cluny fut presque intégralement détruite à la Révolution.

Historique

Construction

La construction aurait pour origine le songe d'un ancien abbé de Baume-les-Messieurs redevenu simple moine, Gunzo, à qui saint Pierre aurait demandé de dire à Hugues de Semur de bâtir une nouvelle église. L'apôtre lui aurait inspiré le plan de la nouvelle abbaye, qui devait être apte à abriter un millier de moines. En fait le songe merveilleux permet de justifier un projet très orgueilleux pour un ordre religieux. L'Ordre de Cluny a toutefois les moyens de ses ambitions. C'est l'ordre le plus influent du Moyen Âge, qui intègre des établissements de toute l'Europe (Allemagne, Italie, Terre Sainte, Angleterre). C'est même un appui indispensable pour les entreprises réformatrices du pape. De plus, il bénéficie d'un apport de dons en numéraire énorme, par les princes et rois, dont Ferdinand III et Alphonse X, qui assurent chaque année des quantités importantes d'or.

Si la légende a retenu Gunzo comme architecte, le vrai maître d’œuvre est sans doute Hézelon, chanoine mathématicien de Liège devenu moine à Cluny.

L'église est consacrée en 1130, par le pape Innocent II. L'autel principal avait déjà été consacré par le pape Urbain II le 25 octobre 1095.

Démantèlement

L'édifice ne survit pas à la Révolution française. En 1798, le terrain est vendu en lots, les propriétaires pouvant ainsi bénéficier facilement de pierres taillées.

Vestiges

De Cluny III, ne subsistent que les bras Sud du grand et du petit transept, ainsi que le clocher de l'Eau bénite, qui coiffe le croisillon sud du grand transept. On peut voir aussi les restes des tours des Barabans, qui encadraient le portail, et les parties basses de l'avant-nef. Tout cela représente moins de 10 % de la surface d'origine de Cluny III.

On peut trouver des fragments de cette abbaye dans les musées alentour : musée du Palais Jean de Bourbon et musée du Pape Gélase, où se situent aujourd'hui les Arts et Métiers ParisTech.

Portail

Le portail, détruit à l'explosif en 1810 et dont les fragments sont emmenés par des particuliers ou servent alors de remblai, fait l'objet de nombreuses recherches et tentatives de reconstitution. L'exposition « Cluny, 1120 Au seuil de la Major Ecclesia » au Musée national du Moyen Âge présente un état des lieux de ces recherches. Un remontage de ce portail sur une armature métallique de sept mètres de haut y est présenté, qui sera exposé ensuite de manière permanente au musée Ochier de Cluny (Bourgogne). De plus de 16m de haut (environ 1,5 fois celui de la basilique Sainte-Marie-Madeleine de Vezelay), il marquait l'entrée de l'abbaye avant la construction de l'avant-nef gothique (appelée Galilée dans la culture Clunisienne). Il était surmonté d'une chapelle, la chapelle Saint-Michel. D'après les travaux de Kenneth John Conant et les sources qu'il a pu réunir, on peut faire quelques suppositions sur l'iconographie de ce portail. Le tympan monolithe figurait un christ en gloire dans une mandorle bénissant entouré de quatre anges et des quatre évangélistes. Une première voussure à motif végétaux, appartenait encore au tympan qui pesait environ 17 tonnes. Le linteau figurait sans doute les douze apôtres entourant la Vierge Marie (perdue), reliant ainsi le registre terrestre au registre céleste incarné par le Christ qui la surmonte. D'autres personnages entouraient les apôtres, sans doute à gauche la scène des saintes femmes au tombeau, ce qui semble indiqué par un morceau figurant le visage d'un soldat endormi. À droite, Conant pensait que figurait la scène des pèlerins d'Emmaüs.

Les morceaux les plus importants retrouvés sont :

  • Un aigle, symbole de Saint Jean l'évangéliste conservé au musée du Louvre, situé en haut à gauche de la mandorle entourant le Christ.
  • Un Saint Pierre conservé au RISD Museum, sans doute situé en haut à gauche du portail, sous l'alfiz.

Description

L'édifice d'art roman doit beaucoup aux architectes Gauzon et Hézelon de Liège. Le plan fait état d'un édifice impressionnant, de 190 mètres de long, un déambulatoire orné de cinq chapelles rayonnantes, un double transept de 59 et 73 mètres comportant des absidioles sur les façades orientales, achevées en 1100. La nef est aussi grande que le grand transept, avec onze travées, et succède à un narthex (ou avant-nef, ou encore galilée) de cinq travées, ce qui prendra 12 ans à construire (1107-1115) et 6 ans à voûter. Les deux tours carrées des Barabans, hautes à l'origine de 50 mètres, en gardent l'entrée. Mais c'est l'élévation qui constitue l'élément le plus impressionnant. Le vaisseau central de la nef, élargi par des collatéraux doubles, s'élevait en effet à 30 mètres sur trois niveaux. Sa voûte légèrement brisée était soutenue à l'intérieur par des arcs doubleaux, et épaulée par des contreforts évidés. La croisée du grand transept était couverte d'une coupole de 40 mètres de haut, surmontée d'une tour barlongue, et accompagnée au nord et au sud, au milieu des bras du grand transept, de deux tours, celles-ci de plan octogonal. De même, la croisée du petit transept était surmontée d'une souche de plan octogonal coiffée d'une flèche en charpente.

Toutes les dimensions de l'abbatiale sont des multiples d’un module de base de cent pieds supposés romains et des multiples de sept.

Texte tiré de l'article Wikipédia "Cluny III" et modifié le 29 juillet 2020 sous la license CC-BY-SA 3.0.

Intervenants

Architecture

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  • Informations
    sur cette fiche
  • Structure-ID
    20002178
  • Publié(e) le:
    05.11.2001
  • Modifié(e) le:
    28.05.2021
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