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Église abbatiale Saint-Léger (Abbaye de Murbach)

Informations générales

Début des travaux: 12ème siècle
Achèvement: 1216
Etat: en service

Type de construction

Structure: Voûte en croisée d'ogives
Fonction / utilisation: Église
Matériau: Structure en maçonnerie
Style architectural: Roman
Gothique

Prix et distinctions

Situation de l'ouvrage

Lieu: , , ,
Coordonnées: 47° 55' 23.92" N    7° 9' 28.53" E
Montrer les coordonnées sur une carte

Informations techniques

Dimensions

longueur à l'intérieur 20 m
largeur dans l'œuvre 10 m
nef largeur 10 m
hauteur sous clé de voûte 6 m

Chronologie

727

Le comte Eberhard, frère du duc d'Alsace Luitfreid créé l'abbaye de Murbach, sous l'ancien nom de Vivarius Peregrinorum (Vivier des pérégrins). Saint-Pirmin se charge de son édification.

728

Confirmation de la fondation.

8ème siècle — 9ème siècle

L'abbaye reçoit de nombreuses donations.

926

Raids hongrois sur l'abbaye qui est ravagée

1120 — 1140

(ou 1140-1170) – Edification de l'église romane dont il reste aujourd'hui le chœur et les transepts.

13ème siècle

L'abbaye connaît des reconstructions (la nef ?).

1375 — 1376

Les Anglais saccagent l'abbaye.

1382

Incendie de l'abbaye dont il reste quelques traces dans les tours.

1759

Les moines quittent l'abbaye.

1760

Le côté occidental du transept est muré et l'abbatiale de Murbach transformée en église paroissiale.

1762 — 1785

Edification des bâtiments modernes en servant des pierres de la nef.

1830

Des contreforts sont disposés à l'intérieur de l'église pour empêcher l'éffondrement.

1860 — 1870

L'architecte Boeswillwald remonte la maçonnerie à l'identique du côté sud du chœur qui menaçait ruine.

1982 — 1986

Restauration de l'abbatiale.

Remarques

L’abbaye de Murbach figure parmi les plus édifices romans d’Alsace. Son chevet rectangulaire offre en hauteur, un décor exceptionnel de toute beauté.

Extrait de la Wikipédia

L'abbaye de Murbach est située en Alsace, au fond de la vallée vosgienne de Guebwiller après la commune de Buhl, où une bifurcation mène vers le vallon de Murbach.

Depuis ce site sont visibles les deux hautes tours de grès, vestiges d'une célèbre abbaye romane. Sur la clé de voûte du porche d'entrée figurent les armes du prince-abbé : le lévrier d'argent surnommé autrefois le « chien de Murbach » par les habitants de la région. L'abbaye comptait parmi les plus riches et les plus influentes du Saint-Empire romain germanique.

L'abbaye fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis 1841.

Histoire

Les origines

L'abbaye de Murbach fut fondée en 727 par le comte Eberhard d'Eguisheim, neveu de sainte Odile et puissant seigneur qui venait de perdre son unique héritier. Il appela pour ce faire saint Pirmin, qui avait déjà fondé ou organisé de nombreux monastères et notamment Reichenau. Selon la chronique du moine et savant Hermann Contract, Pirmin vint à Murbach accompagné de douze moines de Reichenau. Il semble cependant que Pirmin ait plutôt organisé à Murbach une petite communauté de moines, installée depuis le début du VIIe siècle à Bergholtzzell. L'abbaye prit le nom de Vivarius Peregrinorum (ce qui attesterait selon certains auteurs[Lesquels ?] l'origine écossaise ou irlandaise des premiers moines) et un certain Romanus fut placé à la tête du couvent.

Le 12 juillet 727, le roi franc Thierry IV accorda au monastère le privilège de l'immunité et confirma les donations d'Eberhard. Le 12 mai 728, l'évêque Widegern de Strasbourg accorda aux moines le droit d'élire librement leur abbé. L'abbaye de Murbach devint très vite florissante, en raison des prestigieux dons et legs dont elle bénéficia. Sa bibliothèque conservait au IXe siècle près de 350 volumes. L'abbaye était également le siège d'un scriptorium.

Le 13 janvier 772, Charlemagne lui confirma son immunité. Vingt ans plus tard, il rappela l'abbé de Murbach Simpert sur le siège épiscopal d'Augsbourg. Le souverain devint dès lors et pendant une année, abbé laïc de Murbach (Pastor Murbacensis). Charlemagne conserva par ailleurs pendant de nombreuses années le titre de recteur de Murbach.

Le 4 juillet 926, les Hongrois dévastèrent l'abbaye et assassinèrent sept moines, qui furent vénérés comme des martyrs dans l'Église d'Alsace jusqu'à la Révolution.

L'abbaye fut alors restaurée sous la direction de l'abbaye de Cluny et grâce à de généreux dons de l'impératrice Adélaïde de Bourgogne. À la demande de son épouse Théophanu, l'Empereur Otton II confirma à l'abbaye le 27 avril 977 toutes ses possessions et tous ses privilèges.

Dans son roman Il nome della rosa traduit en français sous le titre Le Nom de la rose, au chapitre Tierce du Premier jour, l'écrivain italien Umberto Eco cite cette abbaye comme un atelier de copie encore actif au XIVe siècle.

Principauté Abbatiale. Le jardin de l’abbaye. Vue générale de l’abbaye de Murbach.

Puissance temporelle

Au Moyen Âge, l'abbaye de Murbach était particulièrement riche, possédant des biens dans près de 350 localités, du Palatinat à la Suisse, et notamment la ville de Lucerne. L'abbaye avait non seulement des terres et des châteaux-forts mais aussi des établissements thermaux, des verreries et des mines.

En 1228, l'empereur Frédéric II accorda à l'abbé Hugues de Rothenbourg le titre de prince du Saint-Empire. Par la suite, l'abbé de Murbach eut le privilège de ne plus siéger au sein du Conseil des prélats d'Empire comme la majorité des abbés de l'époque mais de siéger lors des Diètes impériales au sein du Conseil des princes d'Empire (où seuls une dizaine de supérieurs de monastères avaient droit de siéger). Par ailleurs, l'abbé de Murbach avait, au même titre que ses homologues de Fulda, Kempten et Wissembourg, préséance sur tous les abbés réguliers de l'Empire. Au XVe siècle, l'abbé Barthélémy d'Andlau fit restaurer un grand nombre de volumes de la bibliothèque.

L'empereur Charles Quint accorda également en 1544 à l'abbaye un nouveau privilège, celui de battre monnaie.

Par ailleurs, dix ans plus tard, l'abbaye de Murbach fut réunie perpétuellement à l'abbaye de Lure, fondée au VIe siècle par saint Desle.

Déclin et ère de la commende

En 1570, Jean Ulrich de Raitenau fut sacré prince-abbé de Murbach. Il fit nommer en 1576 son neveu, Wolf Dietrich de Raitenau, comme coadjuteur, bien que celui-ci ne soit âgé que de 19 ans. En février 1587, à la mort de son oncle, Wolf Dietrich lui succéda, mais dès le mois suivant, fut nommé prince-archevêque de Salzbourg et se résigna de l'abbatiat. Le couvent élit pour lui succéder Gabriel Giel de Gielsberg, mais cette élection ne trouva pas l'agrément du pape. Les moines furent contraints d'élire comme abbé, le cardinal André d'Autriche. C'est le début du régime de la commende qui dura jusqu'au milieu du XVIIIe siècle et fut une grande source de conflit entre le couvent, le pape et le souverain (l'empereur puis le roi de France).

L'abbaye fut par ailleurs dévastée entre 1625 et 1640 par les troupes de Bernard, duc de Saxe-Weimar. En 1648, l'Alsace est en grande partie cédée par l'Empire au Royaume de France. L'abbaye de Murbach conserva son immédiateté impériale mais perdit le droit de battre monnaie.

Sécularisation

En 1704 et après plusieurs abbés commendataires, dont certains ne vinrent jamais à Murbach, un coadjuteur fut élu au sein du couvent. Il s'agit de Célestin de Beroldingen, qui succédait en 1720 au prince-abbé Philippe-Eberhard de Löwenstein-Wertheim-Rochefort. C'est sous son abbatiat que les moines décidèrent de quitter leur vallon isolé pour s'installer à Guebwiller, capitale de la principauté ecclésiastique, où le prince-abbé résidait déjà. Le nonce apostolique en Suisse refusa. Des travaux de reconstruction de l'abbaye devinrent le prétexte pour les moines de quitter Murbach (où ils ne revinrent pas).

En 1736, dom Célestin fut contraint d'abdiquer au profit d'un nouvel abbé commendataire, François-Armand-Auguste de Rohan-Soubise, futur cardinal et prince-évêque de Strasbourg. En contrepartie, le couvent put à nouveau élire un coadjuteur en son sein. Il s'agit de Léger (Casimir) de Rathsamhausen, qui devint prince-abbé en 1756. Trois ans plus tard, Dom Léger obtint du pape Clément XIII l'autorisation officielle pour le couvent de s'établir à Guebwiller et en 1764, l'abbaye, qui ne comptait plus que 10 religieux, fut sécularisée par le pape. Le monastère devint un chapitre de chanoines nobles mais l'abbé demeura prince d'Empire et conservait tous ses droits sur le chapitre collégial de Thann.

En 1789, le chapitre fut saccagé et ferma ses portes l'année suivante. Le dernier prince-abbé, Benoît-Frédéric d'Andlau-Hombourg, mourut en 1839 exilé à Eichstätt.

L'église abbatiale Saint-Léger

L'abbatiale de Murbach est considérée comme un des grands chefs-d'œuvre de l'art roman rhénan. Elle fut construite au milieu du XIIe siècle et fut consacrée en 1216 par l'évêque de Bâle, Heinrich II de Thoune, en l'honneur de la Sainte Trinité, de la Sainte Croix, de la Vierge Marie et de saint Léger.

Les travaux de démolition des trois nefs commencèrent en 1738, afin de laisser la place à un édifice baroque qui ne vit jamais le jour. Les pierres serviront à la construction du presbytère de l'ancienne collégiale de Lautenbachzell. Le cimetière attenant l'église occupe l'emplacement des trois nefs. L'église abbatiale devint église paroissiale de Murbach en 1765.

Elle fut notamment restaurée en 1868-1869, 1900-1905, 1964-1966 et 1981-1986. À l'issue de cette dernière restauration, l'église reçut deux nouvelles portes en bronze et trois nouvelles cloches. L'église Saint-Léger sera pourvue, en 1906 par Martin et Joseph Rinckenbach, d'un orgue de tribune (instrument actuel).

Texte tiré de l'article Wikipédia "Abbaye de Murbach" et modifié le 16 février 2022 sous la license CC-BY-SA 3.0.

Intervenants

Pour l'instant aucune information est disponible à propos des participants (personnes ou entreprises) dans ce projet.

Sites Internet pertinents

Publications pertinentes

  • Legin, P. (1980): L'abbaye de Murbach en Haute-Alsace. SAEP.
  • Will, Robert (1970): Alsace romane. 1ère édition, Editions Zodiaque, Saint-Léger-Vauban (France).
  • Haug, Hans / Will, Robert (1982): Alsace romane. 2ème édition, Editions Zodiaque, Saint-Léger-Vauban (France), pp. 121-140.
  • Will, Robert (1978): Eglise de Murbach. Présenté pendant: Congrès archéologique de France, 136ème session, Haute-Alsace, 1978, pp. 198-211.
  • Deshoulières, François (1920): Murbach. Eglise. Présenté pendant: Congrès archéologique de France, 83éme session, Metz, Strasbourg & Colmar, pp. 439-447.
Autres publications...
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    sur cette fiche
  • Structure-ID
    20012062
  • Publié(e) le:
    13.05.2004
  • Modifié(e) le:
    24.06.2022
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