Couvent des Augustins

Les ermites de Saint-Augustin étaient établis dans un faubourg de Matabiau, à proximité des fossés de la ville, dans un lieu exigu et insalubre.
Au cours d'un passage du pape Clément V à l'abbaye de Bonnefont, les ermites lui demandent l'autorisation d'acheter des terrains à l'intérieur de Toulouse pour y construire un monastère.

Le pape donne son autorisation qui fait l'objet d'un acte notarié sous le patronage de l'évêque de Toulouse, d'art de Pressac.
Cependant, le prévôt et le chapitre de la cathédrale de Toulouse font un procès aux ermites arguant de la propriété de trois maisons sises sur les terrains acquis.

Construction du chevet de l'église Jean de Lobres, maître d'œuvre de la cathédrale Saint-Etienne, participe à sa construction.

Modification du plan de l'église pour en faire une église à nef unique avec un chevet à 3 chapelles.

Accord entre les Augustins et le chapitre: ils s'engagent à payer 3 500 livres tournois et à verser chaque année 2 florins d'or.
A la fin du procès, les Augustins débutent la construction de la totalité de l'église et des différents bâtiments entourant le futur cloître.

La galerie orientale du cloître située à côté de la salle capitulaire est couverte.
Le prieur Guillaume de Crémone réunit dans le couvent un chapitre général de l'ordre

Construction de la chapelle Notre-Dame-de-Pitié au centre de la galerie orientale sur le modèle de l'église des Jacobins grâce à un don de l'évêque d'art de Pressac..

Le gouverneur du Languedoc, louis d'Anjou, s'approprie la chapelle Notre-Dame-de-Pitié.
Les ermites construisent une nouvelle salle capitulaire au sud contre la galerie orientale du cloître.

Le pierrier Jean nécessaires achève la construction des trois galeries – Sud, Ouest et Nord – du cloître en harmonie avec la galerie orientale. Il prenait probablement la suite de son oncle Jacques nécessaires qui fut probablement l'auteur de la galerie orientale.
Plusieurs chapelles sont construites, en particulier la chapelle de la Conception de la Vierge.

Grand incendie de Toulouse qui détruit les trois quarts de la ville et une grande partie du monastère.

Le pape Innocent VIII accorde des indulgences à ceux qui apporteraient leur concours à la reconstruction du couvent.

Les travaux de couverture de l'église sont attribués aux maçons Martin Pujol et Pierre d'Arroye.

Nouvelle consécration de l'église

Il y a 140 ermites dans le couvent.

Pillage systématique de la bibliothèque, des archives et du linge. Les pillards sont excommuniés.

La foudre s'abat sur le clocher. La flèche et les étages supérieurs sont détruits. Le coût des dégâts est estimé à 5 000 livres. La reconstruction ne fut pas faite.

Le roi Charles IX réunit une session des états du Languedoc dans le grand réfectoire du couvent

Construction du petit cloître devant la façade occidentale de l'église

Il y a 60 ermites dans le couvent.

Il y a 31 ermites dans le couvent.

Par décret le couvent devient bien national.

Banquet en l'honneur des députés de la Haute-Garonne devant assister à la Fête de la Fédération à Paris.

Les ermites quittent le couvent. Le grand réfectoire est transformé en écurie.

Décret du Conseil du département créant le Muséum provisoire du Midi de la République. Il était prévu à l'origine au couvent des Cordeliers.

Création du Muséum provisoire du Midi de la République dans les bâtiments du couvent des Augustins.

Décret Chaptal donnant la liste de 15 musées devant recevoir des œuvres d'art

Décret obligeant les villes destinataires des œuvres d'art d'aménager à leurs frais des galeries pour les recevoir.

Installation de l'école des Arts dans le petit cloître.

Toutes les chapelles de l'aile orientale sont détruites sauf la chapelle Saint-Gabriel qui sert de latrines à l'école des Arts.

Sur proposition de l'architecte Virebent, les murs des salles capitulaires et de la chapelle Notre-Dame-de-Pitié sont percés pour faire une galerie unique.

La ville de Toulouse demande à l'architecte Urbain Vitry de créer un «Temple des Arts» à l'intérieur de l'église A la voûte gothique il suspend une voûte en plein cintre «à la Philibert Delorme».

Le comte de Montalembert visite le chantier de restauration dirigé par l'architecte Urbain Vitry. Il qualifie Toulouse de «capitale du vandalisme».

Démolition du grand réfectoire lors du percement de la rue d'Alsace.

Le maire de Toulouse demande à Viollet-le-Duc d'achever les travaux de restauration du musée.

Construction de l'aile consacrée à la sculpture romane par l'architecte Denis Darcy sur les plans de Viollet-le-Duc.

L'école des Arts quitte le couvent des Augustins pour s'installer dans l'ancienne manufacture des Tabacs à côté de l'église Notre-Dame de la Daurade.

Restauration et réaménagement du musée sous la direction de l'architecte Yves Boiret.