0
  • DE
  • EN
  • FR
  • Base de données et galerie internationale d'ouvrages d'art et du génie civil

Publicité

Informations générales

Autre nom(s): Cathédrale Saint-Vincent-de-Saragosse de Saint-Malo
Début des travaux: 12ème siècle
Achèvement: 1987
Etat: en service

Type de construction

Structure: Voûte en croisée d'ogives
Fonction / utilisation: Cathédrale
Matériau: Structure en maçonnerie
Style architectural: Gothique
Roman

Situation de l'ouvrage

Lieu: , , ,
Coordonnées: 48° 38' 58" N    2° 1' 32" W
Montrer les coordonnées sur une carte

Informations techniques

Pour l'instant aucune donnée technique est disponible.

Extrait de la Wikipédia

La cathédrale Saint-Vincent-de-Saragosse de Saint-Malo est une ancienne cathédrale catholique romaine dédiée à saint Vincent de Saragosse, situé à Saint-Malo en Ille-et-Vilaine. Son architecture mélange les styles roman et gothique, et elle est classée monument historique de France.

Elle a été le siège de l'ancien évêché de Saint-Malo depuis 1146. Ce dernier fut supprimé par le concordat de 1801, et son territoire réparti entre les diocèses de Rennes, de Saint-Brieuc et de Vannes.

Évolution de l'édifice

L'évêché de Saint-Malo fut créé en 1146, lorsque Jean de Châtillon, évêque d'Aleth depuis 1144, transféra son évêché à Saint-Malo, ville en croissance continue à l'époque, qui constituait en outre un site beaucoup plus sûr. Il fallut attendre 1146 et l'agrément du pape Eugène III, pour que le transfert puisse s'effectuer. Le monastère de Saint-Malo, fondé en 1108, devint la résidence de l'évêque et son église monastique devint cathédrale, remplaçant ainsi la cathédrale Saint-Pierre d'Aleth. Des transformations furent réalisées dont l'édification du chœur, ce qui en fit un monument totalement de style roman. L'église Saint Vincent devint la cathédrale de Saint-Malo jusqu'à la suppression du siège épiscopal en 1790.

De cet édifice de style roman du XIIe siècle commencé sous l'épiscopat de Jean de Chatillon (1146-1163), sur l'emplacement d'un édifice plus ancien lui-même relevé en 816, subsistent la nef, la croisée du transept et une travée des croisillons nord et sud, ainsi qu'une partie du cloître. Le chœur a été reconstruit au XIIIe siècle après le siège de Pierre de Dreux et l'exil de l'évêque Geoffroy de Pontual (1231-1255) en Normandie jusqu'en 1238.

La tour commencée au XIIe siècle fut surélevée en 1422. Le collatéral sud date du XVe siècle comme le prouvent l'enfeu où fut inhumé Olivier Troussier en 1475, et les armes sculptées de l'évêque Jean Lespervier (1450-1485). À cette même époque, le chœur s'agrandit également de trois nouvelles chapelles septentrionales.

Entre 1583 et 1607, le collatéral nord est reconstruit par Thomas Poussin, tandis que le transept nord fut agrandi et la tourelle d'escalier de la tour construite. Le transept sud n'a été qu'en partie amorcée entre 1623 et 1631. En 1676, le sol du sanctuaire, du déambulatoire et le chœur ont été élevés au même niveau que la nef. En 1695, les canons de la flotte anglo-hollandaise détruisirent la rosace du chevet, laquelle fut remplacée par trois baies en plein-cintre.

Au XVIIIe siècle, on édifia la chapelle sud en 1718, et la tour du clocher fut surélevée et coiffée d'un dôme en ardoise. La façade fut reconstruite peu après, en style néoclassique (1772-1773) sur les plans de Robert Verron, architecte de Saint-Servan qui dirigea le chantier. Elle est plaquée sur les maçonneries médiévales.

Au XIXe siècle, Napoléon III se laissa convaincre par l'abbé Huchet de faire coiffer la tour d'une grande flèche ajourée en style breton en pierre de Caen en 1858, laquelle fut entourée de quatre clochetons ajourés, construite par l'entrepreneur Leroyer, à partir des plans de Frangeul Père et Fils. Cette flèche, très semblable à celles de la cathédrale Saint‑Corentin de Quimper construites à la même époque, remplaça un petit dôme d'ardoise. La croix de couronnement, au sommet de la flèche est posée en 1860. En 1851 a été créée par l'architecte Reynaud une nouvelle porte de style Renaissance, à droite du grand portail.

Au XXe siècle enfin, la cathédrale fut endommagée lors des combats de l'été 1944. La flèche fut pilonnée par un destroyer allemand, croyant qu'elle pourrait servir de repère aux Américains, et elle s'écroula sur la chapelle dite du Sacré-Cœur. Les dégâts nécessitèrent une restauration importante qui débuta dès 1944, dirigée par l'architecte Raymond Cornon, et qui ne se termina qu'en 1972. Ceux-ci furent plus importants qu'initialement pensés, ayant pour conséquence que l'enveloppe des dommages de guerre ne suffit pas à la reconstruction complète de l'édifice. En effet la reconstruction de la nef absorba le budget prévu pour la flèche. Plus de dix ans après la fin de la reconstruction de la ville, et après plusieurs levées de fonts qui se firent jusqu'aux Canada, la flèche de la cathédrale put être enfin rebâtie. Bien que de hauteur identique à l'originale, cette nouvelle flèche, dessinée par l'architecte Prunet, s'inspire directement du modèle de l'église Saint-Pierre de Périers avec un style plus dépouillé. Elle abrite quatre cloches. La croix de couronnement détruite lors des bombardements de 1944 a été reconstruite en 1987.

Intérieur de la cathédrale

Le plan est en croix latine. Les voûtes sont d'ogives pour le chœur et le bas-côté sud, d'arêtes pour le bas-côté nord, et en lambris de couvrement moderne pour la chapelle sud. Les matériaux utilisés pour la construction de l'édifice sont le granite, le moellon et la pierre de taille ; tandis que l'ardoise et la pierre ont été utilisées pour sa couverture.

La nef

La nef est composée de trois vaisseaux. Elle conserve d'intéressants chapiteaux romans. Leur ornementation est d'un travail grossier, mais les motifs en sont extrêmement variés. Ils présentent sous les angles des corbeilles, des cariatides, des têtes humaines, un moine écartant des rinceaux de ses bras, des poissons, une sirène, des dragons ailés, des animaux cabrés et à queue recourbée, de grandes feuilles étagées chargées de perles et formant volute, ou enfin des tiges courbées s'arrondissant sous les angles et s'épanouissant en hémi-fleur-de-lys ou fleurons à trois lobes. Les voûtes fortement bombées à la mode angevine, sont pourvues de croisées d'ogives qui n'ont ici qu'un rôle purement décoratif.

Les collatéraux de la nef sont d'une architecture très sobre. Ils sont éclairés par des vitraux modernes réalisés par l'atelier de Max Ingrand.

Dans le sol, une mosaïque commémore l'agenouillement de Jacques Cartier avant son départ pour le Canada, le 16 mai 1535.

Le chœur

Le chœur appartient au style ogival en lancette. Il se compose de quatre travées, dont trois en avant de l'autel et une en arrière.

Le chœur est, par son décor et sa structure, un exemple très réussi de l'art anglo-normand des années 1250. La sculpture de son triforium, dont les détails rappellent le cloître du Mont Saint-Michel, est particulièrement élégant. Les chapelles creusées dans le mur qui ferme l'abside de biais sont très originales. Le déblaiement a permis de retrouver de nombreuses sépultures dont celle de l'évêque Jean de Chatillon (3e arcade nord) et un ancien gisant qui est déposé dans le bas-côté sud. Dans la chapelle ajoutée au nord au XVIe siècle, le visiteur peut y voir les tombes de Jacques Cartier inhumé en 1557 ainsi que celle du corsaire René Duguay-Trouin dont les restes ont été ramenés de Paris en 1973.

Le chœur de la cathédrale se termine par un chevet plat aligné sur l'axe de la rue qui le borde à l'est. Ce chevet du XIIIe siècle se terminait à l'origine par un pignon de pierre supprimé après les bombardements anglo-hollandais de 1693-1695, qui ont aussi détruit la grande rose originelle. Cette rose est remplacée en 1717 par trois baies en plein cintre, puis en 1855 par un fenestrage néo-gothique. En 1966, les monuments historiques ont donné leur accord pour la reconstitution d'une grande rose inspirée de celle de Notre-Dame du Folgoët.

Les vitraux

Une nouvelle grande rosace conçue par Raymond Cornon en 1968, a remplacé les trois baies du chevet et restitue le visage de la cathédrale tel qu'il était avant les destructions anglaises de 1695. Jean Le Moal orna de vitraux les fenêtres des bras du transept et du chœur réalisés par Bernard Allain.

Dans le collatéral nord, au niveau de la troisième travée, un vitrail de Jean Gouremelin et Michel Durand représente Paul Aurélien, Tugdual, Corentin, Malo, Guillaume, Samson et Patern avec, à leurs pieds, neuf pèlerins (1970).

Dans le bas-côté sud de la nef, au niveau de la première travée, un vitrail de Max Ingrand représentant saint Malo accueilli par l’ermite Aaron (1958).

Le mobilier

La chaire est de XVIIIe siècle. Elle a été remise à sa place dans la nef. Le mobilier du sanctuaire comporte notamment un maître-autel, un siège de présidence et un baptistère en bronze. Ce sont des œuvres d'Arcabas père et fils.

Une statue de la Vierge à l’Enfant est visible dans l’axe collatéral sud. Elle ornait auparavant l’hôtel Blaize de Maisonneuve (5, rue d’Orléans), où son emplacement est encore visible. Cachée durant la Révolution, elle fut offerte par la famille à la paroisse en 1828. Gravement endommagée lors du bombardement de Saint-Malo au cours de l’été 1944, elle réintègre, réparée, l'édifice en 1951.

Les fonts baptismaux datent du XVIIIe siècle ainsi que trois statues en marbre blanc du sculpteur génois Francesco Maria Schiaffino.

Depuis 2003, elle abrite la statue de la Vierge à l'Enfant dite Notre-Dame de la Grand'Porte. Celle-ci, restaurée, se trouvait initialement au-dessus de la Grand-Porte de Saint-Malo intra-muros où elle est, pour des raisons de protection des intempéries, remplacée par une copie.

Le 19 décembre 2016, Mgr Nicolas Souchu, évêque auxiliaire de Rennes préside la cérémonie de consécration du nouvel autel installé dans le chœur du XIIIe siècle de la cathédrale. La cérémonie se déroule en présence de l'artiste Goudji, créateur de l'autel.

Les orgues

La cathédrale Saint-Vincent compte trois orgues, toutes issues de la Manufacture Koenig de Sarre-Union. Ces instruments remplacent les anciennes Grandes-Orgues Debierre détruites au cours des bombardements de 1944 ainsi que l'orgue de chœur Cavaillé-Coll, instrument remonté après-guerre sur une tribune au bas de l'aile Saint-Côme et qui sera vendu à la Paroisse de Tinténiac en 1981.

Texte tiré de l'article Wikipédia "Cathédrale Saint-Vincent de Saint-Malo" et modifié le 29 juillet 2020 sous la license CC-BY-SA 3.0.

Intervenants

Pour l'instant aucune information est disponible à propos des participants (personnes ou entreprises) dans ce projet.

Sites Internet pertinents

Publications pertinentes

  • Informations
    sur cette fiche
  • Structure-ID
    20011988
  • Publié(e) le:
    07.05.2004
  • Modifié(e) le:
    23.07.2020
Structurae coopère avec
International Association for Bridge and Structural Engineering (IABSE)
e-mosty Magazine
e-BrIM Magazine