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Informations générales

Début des travaux: 11ème siècle
Achèvement: 13ème siècle
Etat: en service

Type de construction

Structure: Voûte en croisée d'ogives
Fonction / utilisation: Église
Matériau: Structure en maçonnerie
Style architectural: Gothique
Roman

Prix et distinctions

Situation de l'ouvrage

Lieu: , , ,
Coordonnées: 48° 10' 27.08" N    6° 27' 3.51" E
Montrer les coordonnées sur une carte

Informations techniques

Dimensions

longueur 58 m
bas-côtés hauteur sous clé de voûte 5.80 m
nef hauteur sous clé de voûte 14.25 m
largeur du vaisseau central 8 m
largeur totale 14.50 m
transept largeur 23 m

Chronologie

ca. 982

Le territoire au sud de la Lotharingie est la propriété de l'évêque de Metz Thierry 1er de Hamelant [968-984]. Peu de temps avant sa mort, il décide d'y construire un château et un monastère.
L'empereur Otton II [973-988] l'autorise à y installer un marché et un atelier monétaire.
L'évêque de Toul Gérard [964-994], dont dépend le lieu, permet la construction d'une église. L'église du monastère devient église paroissiale.

983

L'évêque de Toul fait la dédicace officielle de l'église. Cette dédicace est accompagnée de la translation des reliques de saint Goëry [évêque de Metz de 626 à 643] venant de l'église du monastère de Saint-Symphorien.

après 984

Le successeur de Thierry de Hamelant installe une communauté de moniale soumise à la règle de saint Benoît.

début du 11ème siècle

La population augmente rapidement. L'église devient un lieu de pèlerinage important. La première église est alors trop petite pour l'accueillir. Il est nécessaire de la détruire et de reconstruire une église plus grande.

1050

Le pape Léon IX [1002-pape en 1049-1054] consacre la deuxième église qui forme l'ossature de l'église actuelle.
L'église est couverte d'un plafond en bois.

12ème siècle

Le monastère de l'ordre de Saint Benoît se sécularise et devient un chapitre de chanoinesses réservé aux dames nobles.

fin du 12ème siècle

La tour occidentale est renforcée sur ses quatre côtés et surmontée d'un chemin de garde.

13ème siècle

La ville s'émancipe de la tutelle des évêques de Metz. La ville est alors administrée par quatre gouverneurs élus par le conseil de ville représentant les bourgeois. La ville se dote d'une enceinte prolongeant les murs du château.

1209

Collecte de fonds dans la région pour l'agrandissement de l'église en faisant circuler les reliques de saint Goëry.

1210 — 1220

Des bas-côtés sont ajoutés à la nef. Les fondations de la nef sont reprises en sous-œuvre.

1220 — 1240

Reprise de l'élévation de la nef et du transept. Le plafond de la nef est remplacé par des voûtes en pierre.

1224

Collecte de fonds dans l'archidiocèse de Trèves pour l'agrandissement de l'église en faisant circuler les reliques de saint Goëry.

1242

Nouvel appel à la générosité des paroissiens.

après 1250

Construction du portail des Bourgeois côté nord de la nef.

1265

Nouvel appel à la générosité des paroissiens.

après 1275

Construction du chœur puis aménagement du cloître au sud de l'église.

ca. 1500

Reconstruction du cloître.

16ème siècle

Construction de la chapelle du Saint-Sacrement sur le bas-côté nord dans le style Renaissance.

1618

Construction de la chapelle du Rosaire côté sud de la nef, au-dessus d'une crypte.

1791

Le chapitre est dissous. L'église Saint-Maurice est alors uniquement l'église paroissiale d'Epinal.

1793

Destruction du décor du portail des Bourgeois.

1797

Destruction du cloître des chanoinesses.

1810

Installation de l'orgue. L'entrée de l'escalier menant au premier étage de la tour occidentale est murée pour permettre la mise en place de l'orgue.

1845 — 1848

Réalisation des travaux de restauration les plus urgents.

1846

L'église est classée Monument historique.
La maison Maréchal de Metz pose des vitraux dans les trois fenêtres de l'abside.

1848

La maison Maréchal de Metz pose des vitraux dans les fenêtres des absidioles.
Percement d'un portail néo-roman au rez-de-chaussée de la tour occidentale.

1865

Destruction de la chapelle du Saint-Sacrement.

1870

La chapelle du Saint-Sacrement est remplacée par une nouvelle chapelle.
Les constructions qui s'adossent au chevet sont détruites. Elles sont remplacées par de petites sacristies de style néo-gothique.

1883

L'étage supérieur du clocher est refait à neuf.

1888 — 1889

Restauration du portail des Bourgeois mais sans restitution des parties sculptées.

1889 — 1896

Restauration du bas-côté sud qui est en grande partie refait après la démolition des maisons qui étaient s'appuyaient dessus.

1903

Restauration des toits des tourelles du transept.

1914

On aménage les combles des bas-côtés.

1930

Aménagement des combles des bas-côtés.

1933

Le pape Pie XII érige l'église en Basilique romaine mineure.

1952

Pose de verrières dans les fenêtres hautes de la nef.

août 1984

Un sondage fait dans le mur de la tour occidentale montre l'existence d'un escalier menant à l'étage de la tour dont l'entrée a été murée en 1810.

Extrait de la Wikipédia

La basilique Saint-Maurice d'Épinal est un édifice religieux construit, pour son état actuel, entre les XIe siècle et XIIIe siècle, elle dépend du diocèse de Saint-Dié.

Histoire de l'édifice

Au Moyen Âge, les terres dépendaient du seigneur de Metz, pour le religieux, elles dépendaient du diocèse de Toul, paroisse de Dogneville. Elle se situe vraisemblablement sur l'emplacement de la première église de la ville, édifiée au Xe siècle par l'évêque Gérard de Toul sur la demande de Thierry de Hamelant, évêque de Metz, la paroisse est formée de cinq manses prélevèes à la paroisse de Dogneville : Spinal, Grennevo, Avrinsart, Villers et Rualménil. Thierry de Hamelant, fondant le monastère, l'église accueillait à la fois la population de la ville et les moines bénédictins, était initialement dédiée à saint Maurice. Pour parfaire la fondation, les deux évêques se déplacent, Thierry de Hamelant apportant les reliques de saint Goëry, un miracle aurait eu lieu en cette occasion relatée par Widric. Au sud de la nef, se trouvait le cloître. Au sud du chœur y était associé le premier cimetière spinalien, sur l'actuelle place de l'Âtre, comme le rappelle un crucifix appliqué sur le mur du bras sud du transept. L'évêque suivant, Adalbéron II, trouvant le monastère déserté, décida d'y installer des moniales bénédictines sous le patronage de saint Goëry, un de ses prédécesseurs sur la cathèdre messine.

Dans le milieu du XIe siècle, une nouvelle église romane, fut reconstruite, et consacrée par le pape lorrain saint Léon IX. On suppose qu'elle avait un aspect comparable à aujourd'hui. Les murs de la nef sont toujours ceux du XIe siècle auxquels des bas-côtés ont été ajoutés au XIIIe siècle. Les traces des ouvertures originelles sont bien visibles à l'extérieur, sur le mur sud.

C'est vraisemblablement au cours du XIIIe siècle que les moniales sont remplacées par un chapitre de chanoinesses qui subsistera jusqu'à la fin du XVIIIe siècle. De nouveau consacrée à Saint-Maurice, la collégiale servit aussi d'église paroissiale pour les habitants d’Épinal, un autel ayant été placé à cet effet à l'extrémité est de la nef.

Des travaux eurent lieu du XIIIe siècle au XIVe siècle. Dès le XIIIe siècle, le chœur est reconstruit, un nouveau portail ouvrant sur la ville est bâti dans le mur nord de la nef et cette dernière est couverte de voûtes.

En 1846, l'église est classée monument historique. Au XIXe siècle, la tour-beffroi fut ouverte d'un portail néo-roman.

C'est le 20 février 1933 que l'église paroissiale Saint-Maurice fut consacrée basilique mineure, sous le pontificat de Pie XI. D'importantes restaurations ont eu lieu au XXe siècle. Un parasol à bande rouge et or, un écusson et une clochette, dans le chœur, rappellent ce titre.

Aspects architecturaux

La tour

Telle qu'elle est visible actuellement, la tour est très massive et fait une trentaine de mètres ; elle comporte deux parties :

  • 1 : depuis le sol, la partie la plus large, elle fait dix sept mètres de hauteur, deux salles carrées en son sein et couverte par un chemin de ronde, ouverte sur l'extérieur par des baies et des meurtrières ;
  • 2 : par-dessus est apposé un beffroi en retrait d'un mètre cinquante, contenant les cloches ;
  • depuis l'extérieur (T1 sur le plan), sur la droite en entrant et dans l'épaisseur du mur sud, se trouve un escalier en spirale dont les marches sont posées les unes sur les autres ne faisant qu'un avec le moyeu, il arrive jusqu'au chemin de ronde en se terminant par un chapiteau à crochets ;
  • un second escalier (T2 sur le plan), prenant naissance dans la nef, à gauche de la porte menant de la tour, fut redécouvert en 1984;
  • un toit en bâtière de grès posé en 1933 avec sur le dessus deux croix, l'une en pierre nimbée, l'autre en fer forgé avec en son haut un coq.

Le chœur

Il se compose d'un vaisseau central qui est formé :

  • deux travées précédant (A et B),
  • une abside à cinq pans,
  • deux absidioles à quatre pans en retrait d'une travée (A).

Le lieu principal de culte, l'abside, est mis en valeur alors que les absidioles en sont traitées que comme de simples annexes. Ces dernières sont remarquables en ce qu'elles sont désaxées, 45° par rapport à l'axe de l'église ; cette configuration est assez rare dans l'art roman. On peut ainsi la comparer aux églises de Montbron, à celle de Monsempron-Libos, à l'Abbaye de Puypéroux et à la Chapelle Saint-Quenin de Vaison-la-Romaine. Cette disposition sera reprise dans l'art gothique dans des exemples rayonnant depuis Église abbatiale Saint-Yved de Braine dans la Champagne et vers le nord, mais aussi vers Collégiale Saint-Gengoult de Toul ou la sainte-chapelle de Dijon ainsi que Bonlieu et Saint Maximin.

Le portail des bourgeois

Au XIIIe siècle, l'église était bordée au sud par un cloître et les bâtiments du couvent et les chanoinesses avaient ainsi une entrée particulière (A1 sur le plan) ; les paroissiens entraient donc par le nord, entrée dite des bourgeois (A2 sur le plan). Cette disposition persista jusqu'au XIXe siècle où en fut alors percée une autre dans la tour (portail roman). Ce portail est alors nommé Antrée Mons St-Goéry

Il comportait un important décor sculpté avec des statues sur les parois de droite et de gauche, tandis que les deux tympans latéraux et le tympan de face comportaient des décors. Il y avait aussi des voussures ornées. L'ensemble subit une forte dégradation en 1793, mais Émile Boeswillwald supervisa des travaux réalisés par Schuler[Lequel ?]. Le portail est formé d'une entrée de 7,6 m en forme de trapèze avec une croisée d'ogive dont la clef est un agnus dei entouré d'un cercle de feuillage et d'un personnage très abîmé qui pourrait être un ange. L'arête sur la rue est un arc légèrement brisé avec une archivolte à deux voussures avec un décor en feuilles terminées en crochets. Le tout est surmonté d'une arête en saillie supportée par des corbeaux en gargouilles.

Au centre, entre les deux portes, se trouve une statue de la Vierge à l'Enfant haute de 2,25 m posée sur un trumeau ; elle porte des traces de polychromie et semble dater du XIIIe siècle. Il reste cinq têtes de ce portail conservées au Musée départemental d'art ancien et contemporain d'Épinal.

Texte tiré de l'article Wikipédia "Basilique Saint-Maurice d'Épinal" et modifié le 23 juillet 2019 sous la license CC-BY-SA 3.0.

Intervenants

Pour l'instant aucune information est disponible à propos des participants (personnes ou entreprises) dans ce projet.

Sites Internet pertinents

Publications pertinentes

  • Tronquart, Martin (1996): Épinal. Basilique Saint-Maurice. Editions Serpinoises, Metz (France), pp. 18.
  • Philippe, André (1933): Epinal. Eglise Saint-Maurice. Présenté pendant: Congrès archéologique de France, 96ème session, Nancy et Verdun, 1933, pp. 104-127.
  • Burnand, Marie-Claire (1989): La Lorraine gothique. Picard Editeur, Paris (France), pp. 103-113.
  • Marschall, Hans-Günther / Slotta, Rainer (1984): Lorraine romane. Editions Zodiaque, Saint-Léger-Vauban (France), pp. 38-40.
  • Informations
    sur cette fiche
  • Structure-ID
    20013032
  • Publié(e) le:
    25.08.2004
  • Modifié(e) le:
    28.09.2022
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