Basilique Saint-Martin-d'Ainay

Persécution contre les chrétiens de Lyon. Cette persécution dans la 17ème année du règne de Marc Aurèle est connue par une lette écrite par les «serviteurs du Christ en séjour à Vienne et à Lyon», à leurs correspondants «d'Asie et de Phrygie». Cette lettre a été conservée grâce à Eusèbe de Césarée [265-340].

Saint Romain, fondateur de l'abbaye de Saint-Oyend dans le Jura, aujourd'hui Saint-Claude, rencontre l'abbé de Saint-Martin d'Ainay.

L'abbaye possède un prieuré à Lémenc près de Chambéry.

Grégoire de Tours raconte qu'une crue du Rhône endommage l'abbaye.

La reine Brunehaut [vers 534 fille du roi Wisigoth Athanagild-reine d'Austrasie vers 567 par son mariage avec Sigebert 1er-tuée par Clotaire II en la faisant attachée à un cheval en 613] fait restaurer l'abbaye.

Aurélien est évêque de Lyon de 875 à 895. C'est lui qui entraîne les évêques de la région à donner le royaume de Provence à Boson au concile de Mantailles.
Il a été auparavant abbé de Saint-Martin-d'Ainay.

Louis III l'Aveugle, fils de Boson, [vers 880-roi d'Arles, de Provence et de Bourgogne Cisjurane en 890-28 juin 928] concède par un diplôme l'abbaye d'Ainay et ses dépendances à l'archevêque de Lyon, probablement à la demande de l'archevêque de Lyon Aurélien [875-895].

Raid destructeur des Hongrois dans la vallée du Rhône et en Provence.

Depuis 917 jusqu'en 954, les Hongrois parcourent la Bourgogne, pillant les villes et les églises.
En 937, c'est l'abbaye Saint-Martin-d'Ainay qu'ils détruisent. Le monastère, situé au confluent de la Saône et du Rhône, dans une zone marécageuse, n'est pas défendu par les murs de la ville.

L'archevêque de Lyon Amblard [vers 956-978] entreprend la restauration de l'abbaye. Le chronique La Mure indique qu'il fit sortir l'abbaye «du chaos où elle estoit demeurée depuis si longtemps, il lui donna une nouvelle face et fit paroistre de nouveau ce sacré monument de l'antiquité». Mais à sa mort elle était encore «imparfaite».

L'abbé Artaud fait commencer la reconstruction de l'église à côté de la chapelle Sainte-Blandine.

Après avoir célébré Noël à l'abbaye de Cluny, le pape Pascal II [vers 1050-pape en 1099-1118] consacre la nouvelle église d'Ainay. Son abbé, Josserand ou Gaucerand, va devenir la même année le nouvel archevêque de Lyon.

L'abbé Gaucerand devient archevêque de Lyon.

Guichard de Pavie fonde au flanc de l'absidiole Nord une chapelle placée d'abord sous le vocable de la Sainte Vierge, et maintenant de Saint Michel.

L'abbaye est placée sous le régime de la commende.

Les Protestants ravagent l'abbaye.

L'archevêque de Lyon Camille de Neuville-Villeroy fait remplacer les moines par un collège canonial.

L'abbaye perd son titre.

Les bâtiments conventuels sont rasés et l'église est transformée en entrepôt.

L'église est réouverte aux fidèles.

L'architecte Pollet se voit confier la restauration des bâtiments.
Il remplace la couverture en lambris du 15ème siècle par un berceau en briques en plein cintre.
Il voûte de même les bas-côtés et les fait des ouvertures pour les faire communiquer avec les chapelles qu'on leur accolait: chapelle de la Sainte Vierge au Midi et chapelle Saint Joseph et baptistère au Nord.
Toutes les fenêtres de l'abside sont agrandies et reconstruites en plein cintre et encadrées de colonnes de marbre foncé.

Le pape Pie X élève l'église au rang de basilique mineure.

Restauration de l'église (Coût: 2,743 millions d'euros).