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Informations générales

Autre nom(s): Aqueduc de Carthage
Achèvement: 2ème siècle
Etat: en service partiel

Type de construction

Fonction / utilisation: Aqueduc

Situation de l'ouvrage

Lieu: , ,
, ,
Coordonnées: 36° 38' 14.08" N    10° 7' 46.23" E
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Informations techniques

Dimensions

longueur totale 132 km

Extrait de la Wikipédia

L'aqueduc de Zaghouan, ou aqueduc de Carthage, est un aqueduc romain reliant Carthage aux sources de la région de Zaghouan (Tunisie).

Restauré au XIXe siècle, cet ouvrage est le seul de cette importance existant en Tunisie avant l'instauration du protectorat français.

Le 17 février 2012, le gouvernement tunisien propose le complexe hydraulique romain de Zaghouan-Carthage dont il fait partie pour un futur classement sur la liste du patrimoine mondial de l'humanité dressée par l'Unesco.

Une portion de l'aqueduc est classée au niveau international en zone importante pour la conservation des oiseaux (TN013), en particulier à cause de la nidification de faucons crécerellette (Falco naumanni).

Histoire

Construction

Selon les historiens, les Romains doivent se contenter, dans un premier temps, d'user de l'eau de pluie conservée dans des citernes. Une sécheresse exceptionnelle, qui sévit de 123 à 128, tarit les maigres ressources en eau de la région et vide les citernes ; elle montre alors l'absolue nécessité de rechercher, plus loin, les eaux qui font défaut aux abords de la ville et de les ramener à Carthage.

Constructeur habile, l'empereur Hadrien décide le captage des sources existant dans les massifs montagneux du Djebel Zaghouan et du Jouggar ainsi que la construction d'un immense aqueduc destiné à conduire les eaux vers les citernes de La Malga, réservoirs d'eau de 25 000 m³, situés sur une partie élevée de la colline de Carthage. Les sources ont un débit très variable, allant de 5 000 m³ par jour à plus de 25 000 m³ par jour.

Les citernes privées restent toutefois nécessaires pour les quartiers plus élevés que celui de La Malga. Les sources captées sont au nombre de quatre : Nympheum et Aïn Ayed (dans la région de Zaghouan) ainsi qu'Aïn Djour et Aïn Ziga (dans la région du Jouggar).

L'aqueduc, conçu pour assurer un débit journalier de 32 000 m³, comporte deux branches, l'une venant de Zaghouan mesurant 6,01 kilomètres de longueur, l'autre, venant du Djouggar mesurant 33,63 kilomètres, se réunissant à Moghrane. La longueur totale de l'aqueduc jusqu'à Carthage, y compris les diverses ramifications, est de 132 kilomètres. Sa déclivité est précisément de 0,29 %. Il est coupé à plusieurs reprises (d'abord par les Vandales puis par les Arabes).

Remis en état au Xe siècle, il est pourvu d'une dérivation sur Tunis au XIIIe siècle. Après les Hafsides, son entretien est négligé.

Restauration

En 1859, il ne fonctionne plus depuis trois siècles lorsque le ministre de Sadok Bey, Mustapha Khaznadar, le fait restaurer sur les conseils du consul de France de l'époque, Léon Roches, et avec le concours d'un ingénieur français, Pierre Collin. Les parties du canal à fleur de sol et en sous-sol sont remises en état et les parties sur arcades sont remplacées par des conduites en fonte. Les captages sont partiellement remis en service. Les travaux coûtent 7 800 000 francs.

La réparation, qui dure trois ans, est complétée par la construction du réservoir de Sidi Abdallah d'une capacité de 3 700 m³ par jour. Dès 1861, les eaux de Zaghouan et du Jouggar arrivent de nouveau à Tunis avec un débit de 12 000 m³ en hiver et de 3 000 m³ en été. Elles contribuent ainsi à améliorer l'ordinaire des habitants réduits à l'usage de l'eau des citernes.

Toutefois, l'incurie des diverses entreprises à qui sont confiés l'entretien et l'exploitation de l'aqueduc oblige le grand vizir Kheireddine Pacha à concéder, en 1872, pour trente ans, l'exploitation des eaux de Tunis aux généraux Mohamed Baccouche, Husseïn, Rustum et Mohamed. Les résultats ne sont pas non plus brillants, en raison des nombreux abus, et son exploitation sera progressivement abandonnée.

Zone importante pour la conservation des oiseaux

La zone protégée (TN013) s'étend sur quarante hectares en bande le long des arches et piliers de l'aqueduc (qui atteignent une hauteur d'une vingtaine de mètres dans la zone) aux environs de l'oued Miliane. La zone est particulièrement importante (classification A1) pour les faucons crécerellette (Falco naumanni) qui y couvent leurs œufs (jusqu'à trente couples dénombrés) dans les cavités de l'aqueduc. La zone est aussi un habitat pour le faucon lanier (Falco biarmicus), le faucon crécerelle (Falco tinnunculus), et abrite aussi le rollier d'Europe (Coracias garrulus), des moineaux soulcie (Petronia petronia), des étourneaux unicolores (Sturnus unicolor) et des grands corbeaux (Corvus corax). Les alentours sont constitués de champs de céréales et font partie d'une réserve de chasse.

Texte tiré de l'article Wikipédia "Aqueduc de Zaghouan" et modifié le 14 février 2023 sous la license CC-BY-SA 3.0.

Intervenants

Pour l'instant aucune information est disponible à propos des participants (personnes ou entreprises) dans ce projet.

Sites Internet pertinents

Publications pertinentes

  • Ben Hassen, H. (2002): L'aqueduc de Carthage. Dans: Dossiers d'Archéologie, n. 274 (juin 2002), pp. 38-39.
  • Rakob, Friedrich (1979): L'aqueduc de Carthage. Dans: Dossiers d'Archéologie, n. 38 (octobre - novembre 1979), pp. 34-42.
  • Informations
    sur cette fiche
  • Structure-ID
    10060303
  • Publié(e) le:
    09.06.2011
  • Modifié(e) le:
    28.05.2021
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