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Informations générales

Début des travaux: 10ème siècle
Achèvement: 1523
Etat: en service

Type de construction

Fonction / utilisation: Église

Prix et distinctions

1979 partie d'un ensemble  
1872

Situation de l'ouvrage

Lieu: , , ,
Fait partie de:
Coordonnées: 48° 38' 10" N    1° 30' 41" W
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Informations techniques

Pour l'instant aucune donnée technique est disponible.

Chronologie

708

Saint Aubert, évêque d'Avranches, voit en rêve l'archange saint Michel qui lui ordonne de construire une église sur le mont Tombe. Le récit de cette apparition est donnée dans un texte datant de 850: "Revelatio ecclesiae sancti Michaelis". Il reprend fidèlement la légende du Monte Gargano en Italie où saint Michel y était apparu le 8 mai 492. La montée des eaux à partir du 5ème siècle et l'importance des marées dans la baie (12,60 m) a entraîné à cette époque la disparition de la forêt entourant le Mont.

16 octobre 708

Date vraisemblable de la dédicace à l'Archange saint Michel d'un oratoire sur le mont.
Il reste probablement du premier oratoire de saint Aubert le mur en blocs énormes situés à l'abside de l'église Notre-Dame-sous-Terre et redécouverts en 1960.

780

Premier pèlerin au Mont-Saint-Michel connu: un moine franc nommé Bernard.

867 — ou 868

Pèlerinage au Mont d'un homme nommé Bernard qui avait auparavant visité Jérusalem, le Monte Gargano et Rome.

911

Le roi de France Charles III le Simple cède la Normandie à Rollon, chef des Normands, au traité de Saint-Clair-sur-Epte. La Normandie est constituée des diocèses de Rouen, d'Évreux et une partie de celui de Lisieux.

924

Le reste du diocèse de Lisieux, les diocèses de Bayeux et de Sées sont rattachés à la Normandie.

933

Guillaume Longue-Epée reçoit du roi Raoul de France les diocèses de Coutances et d'Avranches à la Normandie et comprenant le Mont-Saint-Michel.

966

Le duc de Normandie Richard Ier demande aux moines de l'abbaye bénédictine de Fontenelle (actuel Saint-Wandrille) de fonder une abbaye au Mont-Saint-Michel en obligeant les chanoines, gardiens de l'église, à partir.
Il reste de cette première abbaye l'église Notre-Dame-sous-Terre qui a servi de base aux trois premières travées de la nef de l'abbatiale romane et avait été obstruée pour permettre la construction de la nouvelle façade de l'église en 1776.

992

Incendie du monastère.

996

Fin de la réparation des bâtiments. La charpente en bois de Notre-Dame-sous-Terre est remplacée par une voûte de pierre.

1017

Mariage de Richard II le Bon, duc de Normandie, avec Judith dans l'abbatiale. Il avait fait venir en Normandie Guillaume de Volpiano, abbé de Saint-Bénigne de Dijon pour réformer les abbayes bénédictines de Normandie (Saint-Ouen, Bernay, Cérisy et le Mont-Saint-Michel) avec l'aide de disciples, Thierry, Théodoric et l'évêque

1023 — 1048

Début de la construction de l'église abbatiale romane par l'abbé Hildebert II et à l'initiative de Thierry, disciple de Guillaume de Volpiano, venu de Saint-Bénigne de Dijon en Normandie avec lui, custos de Bernay puis abbé du Mont-Saint-Michel. La croisée du transept est située au sommet du mont Tombe. Toutes les autres parties de l'église sont construites au-dessus de cryptes permettant de rattraper la dénivellation due à la pente du mont:

  • Crypte Saint-Martin supportant le bras Sud du transept construite en 1030-1040,
  • Notre-Dame-des-Trente-Cierges supportant le bras nord du transept en 1023,
  • Crypte du chœur vers 1026.

1048 — 1053

Construction des quatre piliers de la croisée du transept sous l'abbatiat de Raoul de Beaumont.

à partir de 1060

L'abbé Ranulphe fait construire sur le côté nord:
la salle de l'Aquilon: cette salle a servi d'aumônerie jusqu'au 13ème siècle
le promenoir des moines: les voûtes ont été construites en 1106 et 1138
le dortoir des moines: il a été reconstruit après l'effondrement du côté Nord de la nef et les deux tiers ont été démolis en même temps que les trois premières travées de la nef (1766)
le grand escalier Nord-sud donnant accès au promenoir, à l'église Notre-Dame-sous-Terre, à l'hôtellerie romane et à l'entrée romane de l'abbatiale.

1064

La tapisserie de Mathilde montre le Mont-Saint-Michel quand Guillaume le Conquérant passe le Couesnon (qui marque la frontière entre la Normandie et la Bretagne) pour attaquer le duc de Bretagne retranché dans la ville de Dol-de-Bretagne.

1084

Fin de la construction de l'abbaye romane.
Le vaisseau central de la nef de 7 travées est couvert par une charpente de bois et les bas-côtés sont couverts de voûtes d'arêtes. Dans le croisillon Sud du transept était situé la chapelle de la Trinité où étaient placées les plus insignes reliques de l'abbaye

1103

Écroulement du mur Nord de la nef de l'église abbatiale. Il est reconstruit en lui donnant une épaisseur constante.

1112

Deuxième incendie de l'abbaye dû à la foudre. L'abbé Roger II fait remplacer la couverture en bois de la salle de l'Aquilon par des voûtes en pierre.

1138

Troisième incendie de l'abbaye. Construction des voûtes de la croisée du transept.

1154

Robert de Thorigny est élu abbé du Mont-Saint-Michel. Il entreprend la construction d'un bâtiment comprenant un cellier, une infirmerie et une hôtellerie. Il réaménage la chapelle Saint-Étienne qui servait de chapelle mortuaire, située juste à côté du cimetière des moines, sous la terrasse du Sault-Gautier.
Construction des deux tours de la façade de l'église.

12ème siècle

L'abbé Roger II entreprend la construction d'un bâtiment à l'emplacement actuel de la Merveille ainsi qu'un cloître en pierre en remplacement de celui en bois.

1204

Rattachement du duché de Normandie au domaine royal par le roi de France Philippe Auguste (1180-1223). Le Mont-Saint-Michel est incendié par des soldats bretons alliés du roi de France et commandés par Guy de Thouars.

1211 — 1218

Grâce à l'argent donné par le roi de France en réparation des dégâts causés par ses alliés, construction des bâtiments de la Merveille en commençant par la partie orientale, comprenant, de bas en haut:
l'aumônerie,
la salle des Hôtes (accès par le porche de la Merveille ou par la chapelle Sainte-Madeleine),<échafaudage>le réfectoire des moines éclairé par 59 fenêtres.

1218 — 1228

Construction du bâtiment adjacent comprenant de bas en haut:
le cellier,
la salle des Chevaliers (salle de travail des moines),
le cloître. La couverture est une charpente en bois pour en limiter le poids reposant sur des colonnettes disposées en quinconce,
le chartier à l'angle nord-ouest du cloître où étaient conservées le trésor et les archives de l'abbaye (elles ont été brûlées en 1944 dans l'incendie de Saint-Lô).

1250 — 1257

Construction de la Porterie à l'entrée de l'abbaye, contre l'abside de l'église, par l'abbé Richard s'adresse Cette salle deviendra une salle des Gardes à partir de 1364, pendant la guerre de Cent Ans.
Au-dessus se trouve une salle appelée la Belle-Chaise achevée en 1257 où l'abbé rendait la justice. L'abbé prévoyait de construire un troisième corps de bâtiments pour la Merveille à l'Ouest qui aurait été achevé par la salle capitulaire donnant sur le cloître. On retrouverait dans l'élévation du bâtiment de la Merveille la superposition des trois ordres:
le tiers état au niveau inférieur (aumônerie, cellier),
les nobles au niveau intermédiaire (salle des Hôtes et salle des Chevaliers),
les religieux au niveau supérieur (la réfectoire et le cloître).

1300

Cinquième incendie du Mont-Saint-Michel.

1310

Effondrement de la tour de gauche de l'église

1350

Sixième incendie du Mont-Saint-Michel.

1374

Septième incendie du Mont-Saint-Michel.

1374 — 1400

Construction des logis abbatiaux par les abbés Geoffroy de l'élévation et Pierre Le Roy et des passerelles au-dessus du Grand Degré intérieur reliant les logis abbatiaux à l'église.

1393

L'abbé Pierre Le Roy fait construire le châtelet à l'entrée de l'abbaye, juste avant le Grand Degré et la tour des Corbins à l'angle sud-est de la Merveille.

1417

Construction d'une citerne contre l'abside de l'église.

1419 — 1450

Encerclement du Mont-Saint-Michel par les Anglais. Le Mont est défendu par le capitaine Louis d'Estouteville entre 1425 et 1444.

1421

Effondrement du chœur roman de l'église abbatiale

1425 — 1440

Renforcement des remparts de la ville.

1434

Incendie du village mais l'abbaye est épargnée. Des canons pris aux Anglais sont exposés à l'entrée de la ville.

1435

Construction de la porte du Roi à l'entrée de la ville.

1446 — 1450

Début de la reconstruction du chœur de l'abbatiale par l'abbé Guillaume d'Estouteville en commençant par la crypte des Gros piliers. Les travaux s'arrêtent en 1452. L'architecte inconnu est probablement originaire de Rouen

1465

La prison du Mont est confiée au gouverneur militaire du Mont. Le Mont devient un lieu de réclusion et d'exil. Louis XI y fait installer une de ses cages.

1469

Fondation de l'ordre de Saint-Michel par le roi Louis XI dont le siège est à l'abbaye.

1481

Construite de la tour Boucle du rempart de la ville.

1500 — 1521

Achèvement du chœur gothique de l'église abbatiale.

1509

Neuvième incendie dû à la foudre.

1524

Construction de la tour Gabriel pour protéger la ville.

1577

et 1589, 1591: Sièges du Mont-Saint-Michel par les protestants qui ne réussissent pas à le prendre.

1594

Dixième incendie allumé par la foudre.

début du 16ème siècle

Construction de la citerne de l'Aumônerie en haut du Grand Degré.

1622

Introduction au Mont-Saint-Michel de la réforme de Saint-Maur.

1691

Vauban fait une inspection des fortifications du Mont-Saint-Michel.

1776

Onzième incendie du Mont-Saint-Michel. Démolition de trois premières travées de l'église et de la tour subsistant en façade.

1776 — 1780

Construction de la nouvelle façade de l'église.

1789

Nationalisation des biens du clergé.

1790

Les bénédictins quittent le Mont-Saint-Michel.

1793

Le Mont-Saint-Michel est rebaptisé le "Mont-Libre". L'abbaye est transformée en prison.

1817

Effondrement d'un bâtiment comprenant le cellier, l'infirmerie et l'hôtellerie romane construits par Robert de Thorigny.

1820

Installation dans l'ancien cimetière des moines d'une roue servant à monter la nourriture des prisonniers.

1834

Douzième incendie.

1835

Visite de Viollet-le-Duc.

1863

Napoléon III fait fermer la prison installée dans l'abbaye.

1872

Édouard Corroyer (1837-1904) est le premier architecte nommé architecte en chef des Monuments historiques en charge de la restauration de l'abbaye.

1874

Le Mont-Saint-Michel est classé Monument historique. Un décret autorise la construction d'une digue insubmersible entre Moidrey et le Mont.

1877 — 1879

Construction de la digne d'accès au Mont-Saint-Michel.

1877 — 1881

Restauration du cloître.

1888 — 1898

Victor Petitgrand (1842-1898) est nommé architecte du Mont-Saint-Michel. Il commence la reconstruction du transept de l'église en 1893 surmonté d'une flèche néo-gothique.

1897

Fin de la construction de la flèche de la croisée du transept par Victor Petitgrand.

6 août 1897

La statue de Saint-Michel terrassant le dragon par Emmanuel Frémiet est montée au sommet de la flèche de l'église du Mont-Saint-Michel (4,20m de haut et 500 kg).

1898 — 1923

Paul Gout (1852-1923) est architecte en chef du Mont-Saint-Michel. Il entreprend la restauration de l'église abbatiale, du Grand Degré, des salles inférieures de la Merveille et la Belle-Chaise. Il construit deux réservoirs d'eau supplémentaire donnant à l'abbaye une réserve d'eau de 700 m3.

1923 — 1929

Pierre Paquet est architecte en chef. Il fait restaurer les abords de l'abbaye.

1929 — 1933

Bernard Haubold est architecte en chef. Il continue les restaurations de Pierre Paquet et fait racheter l'îlot de Tombelaine par État.

1933 — 1957

Ernest Herpe est architecte en chef. Il entreprend la rénovation complète des logis abbatiaux.

1957 — 1983

Yves-Marie Froidevaux est architecte en chef. Il aménage l'intérieur de l'abbaye.

1960

Restauration de l'église carolingienne Notre-Dame-sous-Terre en plaçant une poutre en béton précontraint pour reprendre le poids de la façade construite en 1776-1780.

1965 — 1966

Célébration du millénaire de l'abbaye. Rétablissement du jardin du cloître qui avait été supprimé en 1676.

1969

Une nouvelle communauté monastique s'installe dans les logis abbatiaux.

1979

Le Mont-Saint-Michel est inscrit sur la liste du Patrimoine mondial de l'Humanité de l'UNESCO.

1983

Pierre-André Lablaude est l'architecte chargé de l'entretien et la mise en valeur de l'abbaye.

1987

Restauration de la statue de saint Michel.

Remarques

Niveau de la première marche de l'entrée de l'abbaye : 50,30 m au-dessus du niveau moyen de la mer
Niveau du sol de l'église, du cloître et du réfectoire: 78,60 m
Niveau de la flèche : environ 150 m
Dimensions de l'église Notre-Dame-sous-Terre : 14 m x 12 m divisé par un mur médian
Longueur de l'église : 70 m
Hauteur des murs de la nef : 17 m
Hauteur de la voûte du choeur : 25 m
Largeur de la crypte Saint-Martin : 9 m
Circonférence des piliers de la crypte des Gros Piliers : 5 m
Longueur de l'Aumônerie : 35 m.

Intervenants

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    sur cette fiche
  • Structure-ID
    20009460
  • Publié(e) le:
    23.06.2003
  • Modifié(e) le:
    24.06.2022
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