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  • Base de données et galerie internationale d'ouvrages d'art et du génie civil

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Informations générales

Début des travaux: 1605
Achèvement: 1612
Etat: en service

Type de construction

Fonction / utilisation: Place / square

Situation de l'ouvrage

Lieu: , , ,
Coordonnées: 48° 51' 20" N    2° 21' 56" E
Montrer les coordonnées sur une carte

Informations techniques

Pour l'instant aucune donnée technique est disponible.

Chronologie

1388

Construction sur le site de la place de la demeure construite par Pierre d'Orgemont, chancelier de France, sous le roi Charles VI.

1389

A la mort de Pierre d'Orgemont, son fils Pierre, évêque de Paris en hérite.

1402

Pierre d'Orgemont vend l'hôtel à Jean de Berry pour 14 000 louis d'or.

1404

Jean de Berry cède l'hôtel à son neveu, Louis d'Orléans, contre un hôtel rue de Jouy.

1407

Assassinat de Louis d'Orléans.
L'hôtel reste entre les mains de ses héritiers. Ceux-ci sont prisonniers des Anglais pendant la guerre de Cent Ans.
L'hôtel est alors occupé par le duc d'Exeter.

1422

A la mort du roi Charles VI, l'hôtel est mis sous séquestre. L'hôtel est occupé par le régent, duc de Bedford.
Le duc de Bedford décide d'en faire une résidence princière.

1425

Le duc de Bedford achète des terrains qui lui permet d'atteindre l'enceinte de Paris.

1436

Paris est reprise aux Anglais par le roi Charles VII [1403-roi en 1422-1461].
Il décide de rendre l'hôtel primitif à ses cousins d'Orléans. Il échoit à Jean d'Angoulême. Il prend alors le nom d'hôtel d'Angoulême.

1445

L'hôtel construit par le duc de Bedford est libéré des prisons anglaises.

1464

Le roi Louis XI [1423-roi en 1461-1483] fait construire une galerie au-dessus de la rue Saint-Antoine pour relier l'hôtel du Roi à celui de Madame d'Etampes (dit aussi hôtel neuf ou hôtel du Petit-Musc). Il fait aménager l'hôtel du Roi.

1467

Marguerite de Rohan, veuve de Jean d'Angoulême hérite de l'hôtel d'Angoulême.

1486

A la mort de Marguerite de Rohan, son fils Charles de Valois, comte d'Angoulême, époux de Louis de Savoie, en hérite et l'habite.

1 janvier 1515

Le roi Louis XII [1462-roi en 1498-1515] meurt sans enfant.
François de Valois-Angoulême, fils de Charles de Valois et de Louise de Savoie, lui succède sous le nom de François 1er [1494-roi en 1515-1547].
L'hôtel d'Angoulême est réuni à l'hôtel du roi, ancienne résidence du duc de Bedford.
L'hôtel prend le nom d'hôtel des Tournelles.
François 1er n'y réside pas mais il le met à la disposition de sa mère, Louise de Savoie.

1534

Des travaux sont faits dans l'hôtel d'Angoulême.

1549

L'hôtel sert lors des fêtes données pour l'entrée du roi Henri II [1519-roi en 1547-1559] et le couronnement de Catherine de Médicis [1519-reine de France en 1547-1589].
Le roi Henri II ne réside ps dans l'hôtel.

1554

Henri II décide de la construction de deux nouvelles écuries à l'hôtel des Tournelles.

30 juin 1559

Signature des traités de Cateau-Cambrésis rétablissant la paix entre la France, l'Angleterre et l'Espagne.
Le traité avec l'Espagne prévoit les mariage de Marguerite, soeur du roi Henri II, avec le duc de Savoie et de Philippe II d'Espagne avec Elisabeth de France, fille d'Henri II.
Des fêtes sont prévues à Paris à l'occasion de ces mariages.
Le roi Henri II est tué par Gabriel de Montgommery au cours d'une joute qui a lieu rue Saint-Antoine.
Le roi meurt à l'hôtel des Tournelles.

28 janvier 1564

Des lettres patentes décident l'aliénation, la destruction et le lotissement de l'hôtel des Tournelles.
Catherine de Médicis avait pris en horreur ce lieu qui avait vu la mort de son mari.
Jean de l'Orme, maître général des oeuvres de maçonnerie du roi fait le toisé de l'hôtel. Il fait le plan du lotissement.
Des ventes de parcelles ont lieu mais les hôtels ne sont pas démolis.
Catherine de Médicis crée un marché aux chevaux dans l'enclos des écuries de l'hôtel des Tournelles.

après 1578

Le marché aux chevaux est transféré au marché des pourceaux, au-delà de la porte Saint-Honoré.

1585

Le marché aux chevaux revient aux Tournelles.

janvier 1589

Les anciennes cours de l'hôtel des Tournelles servent de champ de manoeuvre pour les mercenaires qui désirent être employés pour la défense de la ville contre Henri de Navarre.
Henri III [1551-roi en 1574-1589] est assassiné par le moine ligueur Jean Clément.
Henri III désigne son cousin Henri de Navarre comme son successeur légitime.

1594

Après son abjuration, Henri de Navarre est sacré roi de France à Chartres.
Henri IV rentre dans Paris.

1601

Henri IV décide d'encourager le développement des manufactures. Il crée la Commission du commerce.
Barthélemy de Laffemas est contrôleur général du commerce. Il va encourager la création d'ateliers pour la fabrication de pièces en cristal, en cuirs, de tapisseries, d'étoffes.
La soie va être privilégiée, en particulier en développant la culture du mûrier et l'élevage du ver à soie en appliquant les principes de sériciculture exposés par Olivier de Serres dans son «Théâtre d'Agriculture».
Sully avait développé cette culture en Poitou, province dont il était gouverneur. Henri IV lui-même en avait fait une installation dans le jardin des Tuileries. Il chercha à créer un manufacture de draps de soie, d'or et d'argent dans la capitale en faisant appel à l'investissement privé.

août 1603

Cinq riches bourgeois parisiens - Pierre Sainctot, Jean-André Lumague, Nicolas Camus, Claude Parfait et Oudart Colbert (qui va être remplacé par Guillaume Parfait, frère de Claude) - s'associent avec le financier Jean de Moisset pour se lancer dans cette entreprise.

août 1603

Henri IV décide de soutenir l'établissement d'une manufacture de soie, d'or et d'argent «à la manière des Milanais» à Paris. Elle est placée sous la direction de six investisseurs privés.

janvier 1604

Le roi fait donner aux investisseurs une parcelle de 6 000 toises (environ 25 500 m²) près de la Bastille.

4 mars 1604

Dans un édit à son ministre Sully lui donnant instruction de faire mesurer le site, Henri IV souligne l'importance qu'il accorde au projet.
Cette donation de terrain est conditionnée par le tracé du projet de lotissement imaginé par les Valois pour développer le parc de l'ancien hôtel des Tournelles.

29 mars 1605

Henri IV écrit à Sully:
»Mon amy, ceste-cy sera pour vous prier de vous souvenir de ce dont nous parlasmes dernièrement ensemble, de cette place que je veux que l'on fasse devant le logis qui se fait au marché aux chevaux pour les manufactures, afin que si vous n'y avez esté vous alliez pour la faire marquer: car baillant le reste des autres places a cens et rente pour bastir, c'est sans doute qu'elles le seront incontinent et je vous prie de m'en donner les nouvelles.»
Le roi vient de décider de la création d'une place devant la manufacture de soie.

juillet 1605

Annonce officielle de la création de la place Royale:
»Ayant délibéré pour la commodité et l'ornement de nostre bonne ville de Paris, d'y faire une grande place bastye de quatre costés, laquelle puisse estre propre pour aider à establir les manufactures des draps de soye, et loger les ouvriers que nous voulons attirer en ce royaume , le plus qu'il se pourra, et pas mesme moyen puisse servir de proumenoir aux habitants de nostre ville, lesquelz sont fort pressez en leurs maisons à cause de la multitude du peuple qui y afflue de tous costès comme aussi aux jours de resjouissance lorsqu'il se fait de grandes assemblées, et à plusieurs autres occasions qui se rencontrent auxquelles telles places sont du tout nécessaires. Nous avons resolu en nostre conseil... de destiner à cest effect le lieu à present appelé le Marché aux chevaux, anciennement le parc des Tournelles, et que nous voullons estre doresnavant nommé place Royalle...».

juillet 1605

Début de la construction du pavillon du Roi. Il est terminé en 1607.
Ce pavillon, placé dans l'axe de la place, lui sert d'entrée principale.
Le plan de la place a dû être fait par la surintendance des Bâtiments du Roi. Ont pu participer au plan général les architectes Jacques II Androuet du Cerceau, Louis Métezeau, peut-être Salomon de Brosse. Probablement le Roi a donné son avis sur le projet.
Le roi donne des terrains à ses partisans: il partage la rangée Ouest entre deux constructeurs de confiance, Pierre Fougeu et Charles Marchant.
Cepandant le marché immobilier de Paris n'a pas eu une réaction enthousiaste devant ce projet. Probablement à cause des servitudes dues aux façades uniformes et la présence des ateliers de soie.

août 1605

La manufacture est en activité. Elle est dirigée par le contremaître Sigismond Pestalossi.
L'investissement total est de 207 000 livres.

avril 1607

Henri IV demeurait attaché à la conception originelle d'une place Royale servant de centre artisanal et commercial à la ville.
Par contre les propriétaires des terrains voulaient que la place Royale soit un espace uniquement résidentiel.
Des oppositions au projet royal se manifestèrent. Les donataires de terrain ne se hâtèrent pas de construire en ignorant le délai de décembre 1606 pour l'achèvement des travaux.
Le roi approuve alors un nouveau projet. Il donne l'ordre de détruire les ateliers bordant la place au nord et de leur substituer un ensemble de neuf pavillons, réplique de ceux du côté sud.
Le roi accepte de financer cette construction.

1612

Claude Chastillon représente la place terminée avec le côté Est en premier plan. Ce côté de la place est celui où il a fait construire son propre hôtel au n°10.

avril 1612

Cortège sur la place Royale à l'occasion des fiançailles de Louis XIII [1601-roi en 1610-1643] et de sa soeur avec les infants d'Espagne.

1615

A la fin de la date oblogeant les associés à poursuivre l'activité de la manufacture des soies, ils vendent immédiatement la maison des moulins. Les anciens partenaires remplacent les soyeux par des locataires.

1639

Erection d'une statue de Louis XIII au milieu de la place.

1682 — 1685

A la demande des riverains, pose d'une grille de fer forgé autour du jardin central.
Ainsi l'espace qu'Henri IV avait voulu public et commercial a été privatisé.
Ce n'est qu'au 19ème siècle que les commerces sont réapparus sur la place donnant finalement raison au roi.

Remarques

Liste des différents hôtels particuliers bordant la place:

  • n°1: Pavillon du Roi (Maître maçon: Jonas Robelin)
  • Hôtels à droite du pavillon du Roi (moitié Ouest de la place):
    • n°1 bis: Hôtel de Coulanges
    • n°3 Hôtel de Saint-Hérem, puis d'Estrades
    • n°5: Hôtel de Castelnau, puis de Rotrou
    • n°7: Hôtel de Sully (accès au jardin de l'hôtel de Sully)
    • n°9: Hôtel de Chaulnes, puis de Nicolaï
    • n°11: Hôtel de Villacerf
    • n°13: Grand hôtel de Rohan
    • n°15: Hôtel Le Chanteur
    • n°17: Hôtel Larcher
    • n°19: Hôtel de Montbrun
    • n°21: Hôtel de Richelieu
    • n°23: Hôtel de Bassompierre
    • n°25: Hôtel de Lescalopier
  • Hôtels à gauche du pavillon du Roi (moitié Est de la place)
  • n°2 bis: Hôtel de Phélypeaux, puis de Bouthillier
  • n°2: Hôtel de Seve
  • n°4: Hôtel Regnouart
  • n°6: Hôtel de Guéménée (musée Victor Hugo)
  • n°8: Hôtel Le Redde
  • n°10: Hôtel Chastillon
  • n°12: Hôtel de Castille, puis de Nouveau, de Dangeau, Le Tonnelier
  • n°14: Hôtel de La Rivière, puis Potier de Novion, de Canillac, de Villedieu
  • n°16: Hôtel de Leles
  • n°18: Hôtel de Tessé
  • n°20: Hôtel de Fieubet
  • n°22: Pavillon Marchant, puis hôtel d'Argenson
  • n°24: Hôtel de Saint-Géran, de Duras, puis de Boufflers
  • n°26: Hôtel de Blérancourt, puis d'Ormesson
  • n°28: Hôtel d'Epinoy (pavillon de la Reine)

  • Extrait de la Wikipédia

    La place des Vosges, place Royale jusqu'en 1800, est une place du Marais, faisant partie des 3e et 4e arrondissements parisiens. Conçue par Louis Métezeau, elle est la « sœur » de la place Ducale de Charleville-Mézières. C'est la place la plus ancienne de Paris, juste avant la place Dauphine. Il s'agit d'une place fermée, accessible par une rue principale sur un des quatre côtés et deux rues passant sous des pavillons.

    La place fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 26 octobre 1954 et a bénéficié de la mise en valeur voulue par Malraux dans le cadre du PSMV du Marais.

    Elle est connue pour être le lieu de résidence de plusieurs personnalités issues du monde politique, artistique ou médiatique.

    Description

    C'est une place, conçue sur un plan presque carré, de 140 sur 140 mètres de côté, bordée d'immeubles d'habitation de deux étages en briques rouges à chaînages de pierre calcaire blanche et toits d'ardoise bleue très pentus, aux fenêtres à petits carreaux, d'une grande unité de présentation. En effet, un édit royal, pris au XVIIe siècle, a imposé l'unité de la composition des bâtiments et la hauteur uniforme, à l'exception du pavillon du roi, au centre du côté sud (le plus élevé de tous) et du pavillon de la reine, qui lui fait face sur le côté nord, qui sont volontairement plus élevés. Les trente-six pavillons (correspondant aux trente-six hôtels particuliers de l'époque, structurés autour du pavillon du roi et de la reine, seuls pavillons qui subsistent aujourd'hui) actuels font quatre travées de largeur. Ils sont composés d'un rez-de-chaussée à arcades, de deux étages carrés et de deux étages de comble. Les plans de la place furent confiés par Henri IV aux architectes Jacques Androuet du Cerceau et Claude Chastillon. Démarrés en 1605, les travaux furent achevés en 1612, deux ans après le décès du bon roi Henri. La place fut alors inaugurée à l'occasion des fiançailles du roi Louis XIII et d'Anne d'Autriche. Ayant reçu du roi une parcelle sur la place, Claude Chastillon y fit construire son propre hôtel au no 10.

    Pour préserver cette unité, la place est protégée depuis les années 1960, par le plan de sauvegarde et de mise en valeur du Marais et aucune intervention, notamment sur les façades, ne peut se faire sans l'accord de l'architecte des Bâtiments de France.

    L'hôpital Saint-Louis, construit vers la même époque dans ce qui était les faubourgs de Paris et qui est devenu le 10e arrondissement de Paris, offre de grandes similitudes architecturales avec la place des Vosges.

    Le centre de la place des Vosges est occupé aujourd'hui par le square Louis-XIII, bordé de rangées d'arbres avec, au centre, quatre fontaines conçues par Jean-Pierre Cortot, alimentées par l'Ourcq. Le Monument à Louis XIII, œuvre de Charles Dupaty terminée par Jean-Pierre Cortot, a été inauguré en 1825. La première statue équestre, datant de 1639, avait été détruite pendant la Révolution.

    Origine du nom

    Elle porte ce nom en l'honneur du département des Vosges, le premier département à s'être acquitté de l'impôt sous la Révolution française et l'envoi des premiers volontaires nationaux, issus de l'arrondissement de Remiremont, pour défendre la patrie en danger.

    Historique

    L'hôtel des Tournelles vers 1550, sur l'emplacement duquel est construite la place dite Royale. En haut, la Bastille. La place des Vosges en 1709. La place Royale et ses pelouses sur le plan de Turgot, en 1739.

    Le 20 juin 1559, près de l'actuelle Place des Vosges, célébrant le mariage de sa fille Élisabeth avec Philippe II d'Espagne, Henri II de France combat contre Gabriel de Montgomery, capitaine de sa garde écossaise, qui le blesse d'un coup de lance dans l'œil. Malgré les soins des médecins et chirurgiens royaux dont Ambroise Paré, autorisé à reproduire la blessure sur des condamnés fraîchement décapités afin de mieux la soigner, et de Vésale, envoyé de Bruxelles, il meurt dans d'atroces souffrances le 10 juillet 1559.

    La « place Royale », dont la construction débute en 1605 sous le règne d'Henri IV sur l'emplacement de l'hôtel des Tournelles de triste mémoire, est inaugurée en 1612, à l'occasion des fiançailles de Louis XIII et d'Anne d'Autriche par un grand carrousel dirigé par Antoine de Pluvinel.

    Le centre de la place, plat, sablé, dégagé, sert de terrain aux cavalcades, aux tournois, aux jeux de bagues et parfois aussi à des duels dont certains sont restés célèbres, tel celui qui coûte la vie à François de Montmorency-Bouteville en 1627.

    En 1670, la place publique devient un jardin clos. Une pelouse est plantée, découpée par des allées ensablées suivant les médianes et les diagonales du carré. Il est interdit de piétiner les pelouses ainsi que de jouer au volant, à la paume, aux quilles et aux boules dans les allées. Une grille de fer forgée, ouverte de quatre accès, est posée en 1687. L'accès aux jardins est interdit aux gens mal vêtus, toutefois, sur la place Royale, ils sont admis un jour par an, le 25 août, fête de Saint-Louis. En 1738 est créé le premier emploi de gardien de square par le Bureau de la Ville pour faire respecter le règlement. À la demande des riverains, des arbres furent plantés à la fin du XVIIIe siècle.

    Lors de la Révolution française, elle est successivement rebaptisée « place des Fédérés », « place du Parc-d'Artillerie », « place de la Fabrication-des-Armes » et « place de l'Indivisibilité ». En 1800, elle est renommée « place des Vosges » en l'honneur du département des Vosges, le premier à s'être acquitté de l'impôt sous la Révolution française et, accessoirement, l'envoi des premiers volontaires, issus de l'arrondissement de Remiremont, pour défendre la patrie en danger. Le retour de la monarchie lui rend son nom initial de « place Royale » de 1814 à 1830 et de 1852 à 1870. Elle porte aussi brièvement, en 1830, le nom de « place de la République ».

    Dans les années 1830, Charles Sellier, chef de la société chorale des Céciliens, a l'idée de rassembler l'ensemble des sociétés chorales parisiennes afin de donner à la Ville de Paris une aubade formidable. Cinq cents chanteurs répondent à son appel et se réunissent place Royale. Le gigantesque concert obtient un succès prodigieux et c'est au milieu des applaudissements et des vivats que les orphéonistes prennent congé de leurs auditeurs émerveillés.

    Les grilles du jardin sont remplacées en 1840.

    L'écrivain antisémite Édouard Drumont affirme dans La France juive (1886) que les juifs sont installés dans plusieurs endroits de Paris, dont la place Royale : « À part deux ou trois, toutes les maisons de la place Royale, me disait Alphonse Daudet qui a logé là longtemps, sont à des Juifs. Cette belle place qui fut bâtie par Henri IV, […] qui assista aux duels héroïques des raffinés, […] est possédée maintenant par quelques usuriers ou quelques remisiers véreux. »

    Bâtiments remarquables et lieux de mémoire

    Face arrière d'un billet de 5 francs de 1959 émis par la Banque de France avec le portrait de Victor Hugo et, en arrière-plan, la vue de la place des Vosges où résida l'écrivain.

    La place des Vosges est réputée pour être ou avoir été le lieu de résidence de plusieurs personnalités (artistes, politiques, médiatiques...).

    • Madame de Sévigné, épistolière
    • Marc-Antoine Charpentier, compositeur.
    • François Couperin, compositeur.
    • Victor Hugo, écrivain, a séjourné dans l'actuelle maison qui porte son nom.
    • Bossuet, homme d'Église, évêque de Meaux, prédicateur et écrivain français.
    • Juste Olivier, écrivain, poète, romancier, journaliste.
    • Georges Dufrénoy, peintre.
    • Rachel Félix, comédienne.
    • Alphonse Daudet, écrivain
    • Colette, écrivain.
    • Georges Simenon, écrivain, au no 21.
    • Isadora Duncan, danseuse.
    • Francis Blanche, acteur, chanteur et humoriste au n° 28.
    • Jean-Edern Hallier, écrivain, pamphlétaire, journaliste et critique littéraire au n°2 (entrée par le 16 rue de Birague).
    • Dominique Strauss-Kahn, ancien ministre de l'économie et des finances, ancien directeur général du FMI .
    • Anne Sinclair, journaliste, ancienne épouse de Dominique Strauss-Kahn
    • Jack Lang, ancien ministre de la Culture.
    • Jean-Claude Brialy au n° 3 (arbre dans la cour).
    • Annie Girardot et Renato Salvatori ont habité un appartement dont l'entrée était au n° 17 mais donnait sur la rue de Turenne.
    • Pierre Bourdieu, philosophe.
    • Delphine Seyrig, actrice, au n° 21.
    • Thomas de Mahy, marquis de Favras, militaire royaliste, au n° 4.

    La numérotation de la place débute à partir de la rue de Birague : numéros pairs croissants pour les immeubles situés à droite, et impair croissants pour les immeubles situés à gauche.

    Côté impair

    Numéro 1

    Construit aux frais de la couronne et achevé en 1608, le pavillon du roi fut l'un des premiers achevés, mais n'a jamais été habité par le roi Henri IV, à qui il était dédié, mais par son concierge. On trouve par contre une belle sculpture de Henri IV en bas-relief sur sa façade, visible depuis le square Louis-XIII.

    Il a été mis en location à partir de 1666, et a été vendu comme bien national en 1799. Ce pavillon est traversé au rez-de-chaussée par la rue de Birague. Le poète Juste Olivier a habité ce pavillon de 1850 à 1870.

    Le pavillon du roi fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 6 novembre 1956.

    Numéro 1 bis

    Hôtel bâti en 1606 pour Philippe Ier de Coulanges et pour sa femme Marie de Bèze. Leur petite-fille, Marie de Rabutin-Chantal, future marquise de Sévigné y est née le 5 février 1626. Elle y a écrit une partie de ses lettres et a d'ailleurs une rue à son nom, à moins de 200 mètres, près de la Poste de la rue des Francs-Bourgeois.

    Le peintre postimpressionniste Georges Dufrénoy (1870-1943) y vécut de 1871 à 1914, date de son déménagement pour le no 23 de la même place. Inhabité depuis 1965, ce bâtiment a été l'objet d'une réquisition citoyenne par le collectif Jeudi noir entre le 27 octobre 2009 et le 23 octobre 2010. Depuis le 30 mai 2016, l'hôtel Coulanges appartient à Xavier Niel par le biais d'une société civile immobilière dont il détient 99 parts, la centième revenant à Delphine Arnault, directrice générale adjointe de Louis Vuitton.

    L'ancien hôtel Coulanges, sis 1 bis, place des Vosges et 11 bis, rue de Birague, fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 17 juillet 1920.

    Numéro 3

    Hôtel de Simon le Gras de Vaubercey, secrétaire des commandements d'Anne d'Autriche. La bibliothèque de l’Union centrale des arts décoratifs y était installée avant 1904. L'acteur Jean Claude Brialy y a vécu jusqu'en 1984.

    L'ancien hôtel de Montmorin fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 2 mars 1957.

    Numéro 5

    Hôtel Caillebot de La Salle. Deux précieuses de l'entourage de Marie de Médicis y ont logé en 1631 : Anne Donie (« Madonte ») et Madeleine de Souvré (« Stéphanie »). Jules Cousin, à qui l'on doit le musée Carnavalet et la bibliothèque historique de la ville de Paris y est mort en 1899.

    L'ancien hôtel de la Salle (ou hôtel Castelnau ou hôtel de Rotrou) fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 16 août 1955.

    Numéro 7

    Hôtel construit par la veuve du maître des requêtes Huaut de Montmagny en 1611, il est connu sous le nom d'hôtel de Sully. Il communiquait avec le grand hôtel du 62, rue Saint-Antoine. Cet hôtel devint la propriété de Sully en 1634, qui lui donna son nom.

    L'hôtel du Petit-Sully fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 7 juillet 1953.

    Numéro 9

    Hôtel du conseiller du roi Pierre Fougeu-Descures où logea Louis XIII pendant les fêtes de l'inauguration de la place Royale. Il a appartenu au Duc de Chaulnes (1676-1744). La tragédienne Rachel habita au premier étage de l'immeuble. La façade sur la place, la galerie, la toiture, la décoration d'un grand salon, les dessus de porte et une cheminée sont classés monument historique. Le 1er étage est actuellement le siège de l'Académie d'architecture.

    L'ancien hôtel de Chaulnes (hôtel Descures ou Nicolay-Goussainville) fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 26 octobre 1954.

    Le 9, place des Vosges accueille depuis 1986 le restaurant L'Ambroisie, trois étoiles au Guide Michelin, l'une des meilleures tables de France, tenu par Mathieu et Bernard Pacau, et dont l'une des spécialités est le carré d'agneau de Lozère en croûte de poivre, pomme fondante boulangère.

    Numéro 11

    Hôtel ayant également appartenu à Pierre Fougeu-Descures, qui y eut pour locataire Marion Delorme entre 1639 à 1648. L'hôtel a appartenu à Jean-Baptiste Colbert de Saint-Pouange, puis à son neveu Pierre Colbert de Villarcef, et ensuite à Gilbert Colbert, marquis de Chabannais.

    L'ancien hôtel Pierrard, dit aussi hôtel Colbert-de-Villacerf ou de Creil ou Voisenon, fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 26 octobre 1954.

    Sur un des piliers de pierre de la galerie subsiste un graffiti « 1764-NICOLAS », attribué à Restif de La Bretonne.

    Numéro 13

    Hôtel d'Antoine de Rochebaron (1601-1669) construit vers 1630. Il appartint au duc Louis de Rohan-Chabot à partir de 1680 et resta dans sa famille jusqu'à sa vente en 1764 à François Prévost.

    L'ancien hôtel Dyel des Hameaux, sis 13, place des Vosges et 14, rue de Turenne, fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 17 juillet 1920.

    Du 15 septembre 1870 au 15 mars 1871, durant le siège de Paris de 1870-1871, emplacement de l'ambulance du 13, place des Vosges qui renfermait 15 lits et reçut 45 blessés ou malades.

    Numéro 15

    Cet hôtel fut acheté en 1701 par le duc Louis de Rohan-Chabot. L'Union centrale des Beaux-Arts appliqués, fondée en 1864, y eut son siège, un musée, une bibliothèque et une salle de conférences.

    L'ancien hôtel Marchand, sis 15, place des Vosges et 16, rue de Turenne, fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 21 septembre 1955.

    Numéro 17

    Hôtel du lieutenant civil et président aux enquêtes Nicolas le Jay. Bossuet y fut locataire de 1678 à 1682.

    L'ancien hôtel de Chabannes (ou de Flers) fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 17 juillet 1920.

    Numéro 19

    Cet hôtel a été légué en 1852 à l'Assistance publique - Hôpitaux de Paris.

    La façade sur la place a été refaite en 1921.

    L'ancien hôtel Marchand (ou hôtel de Montbrun), sis 19, place des Vosges et 1, rue des Francs-Bourgeois, fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 4 décembre 1954.

    Numéro 21

    Hôtel où le cardinal de Richelieu semble ne pas avoir habité. L'hôtel a cependant été acheté par Robert Aubry en 1610 qui y logea le maréchal de Brézé, beau-frère du cardinal. Le maréchal-duc de Richelieu, arrière-petit-neveu du cardinal, le racheta en 1659 pour 167 000 livres. Il l'agrandit en achetant l'hôtel voisin au prince de Guise, dont il épousa la fille en 1734. La grande-duchesse de Toscane y mourut en 1721. Alphonse Daudet aurait habité dans la cour en 1877.

    L'ancien hôtel du cardinal de Richelieu fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 14 juillet 1920.

    Numéro 23

    Cet hôtel fut habité par Marie Touchet de 1614 jusqu'à sa mort en 1638. Sa fille cadette, Marie-Charlotte de Balzac d’Entragues (sœur de Catherine Henriette de Balzac d'Entragues) l'acheta en 1624. Son fils, Louis II de Bassompierre, évêque de Saintes, le vendit en 1665 à l'Hôtel-Dieu, qui le mit en location. L'hôtel fut rattaché à l'hôtel Richelieu (21, place des Vosges) en 1734.

    L'ancien hôtel du cardinal de Richelieu (ou hôtel de Bassompierre) fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 14 juillet 1920.

    Numéro 25

    Hôtel du conseiller d'État Pierre Gobelin du Quesnoy. Il tenta d'incendier son pavillon par dépit amoureux pour mademoiselle de Tonnay-Charente, la future madame de Montespan. Il le loua ensuite aux Maillé-Brézé et le vendit en 1694 au conseiller au parlement Gaspard de l'Escalopier.

    L'ancien hôtel de l'Escalopier fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 14 novembre 1956.

    Côté pair

    Numéro 2

    L'ancien hôtel Genou de Guiberville fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 13 août 1955.

    Numéro 4

    Hôtel Regnouart. « En 1605, Noël Regnouart, secrétaire de la chambre du Roi et proche de Sully, achète une parcelle de huit toises de largeurs (4 arcades) sur la place Royale et y fait construire une maison. Après sa mort en 1628, ses héritiers louent l'hôtel à Edme de La Châtre puis à la marquise de Piennes, avant de le vendre en 1653 à Anne de Saulx de Tavannes qui le transmettra à son neveu Jacques. Jacques de Saulx, comte de Tavannes, n'habite pas l'hôtel qu'il préfère mettre en location jusqu'à sa vente en 1672 à Nicolas Le Verrier, bourgeois de Paris. La famille Le Verrier habite l'hôtel jusqu'en 1719, année de son achat par Michel Surirey de Saint Remy, seigneur du Petitval, moyennant 71 000 livres. Le 26 mai 1746, un décret de la Cour des aides adjuge l'immeuble 42 600 livres, Michel Surirey de Saint Remy ayant fait faillite. Le nouvel acquéreur est Nicolas-François Cisternes, seigneur de Vinzelles et maréchal de camp, qui met encore l'hôtel en location. Il passe à sa mort à sa sœur Françoise Dauphin qui le revend en 1756 à Claude-Nicolas Le Roy, seigneur de Rouillé, dont la famille reste propriétaire jusqu'à l'Empire. Il est vendu en 1814 au baron Miscoud d'Umons puis en 1820 au comte Portalis qui y logera sa famille. Mis en vente par licitation en 1851, l'hôtel est acquis par Étienne-Marie Portier qui le transmet aux familles Pontbichet, Daniel, Deshayes de Merville. »

    Le 4, place des Vosges fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 16 août 1955.

    Numéro 6

    Hôtel de Rohan-Guémené, au deuxième étage duquel se trouve l'appartement de 280 m² que Victor Hugo occupa de 1832 à 1848. Le bâtiment a été transformé en 1902 en musée — la maison de Victor Hugo — qui accueille en moyenne 160 000 visiteurs par an. L'entrée dans les collections permanentes est gratuite depuis décembre 2001.

    L'ancien hôtel Arnaud ou de Rohan-Guéménée fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 26 octobre 1954.

    Numéro 8

    L'ancien hôtel de Fourcy fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 26 octobre 1954.

    Numéro 10

    L'ancien hôtel de Châtillon (ou hôtel de Marie de Lyonne ou de Gagny ou Chatainville) fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 17 juillet 1920.

    Numéro 12

    L'ancien hôtel Lafont ou de Breteuil (ou hôtel Dangeau ou de Missan ou de Sainson) fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 26 octobre 1954.

    Numéro 14

    L'hôtel de Ribault, ou anciennement de Langres, fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 26 octobre 1954.

    Le rabbin David Feuerwerker, son épouse Antoinette Feuerwerker, et leur famille (dont Atara Marmor, Natania Étienne, Elie, Hillel, Emmanuel, Benjamine Sherman, Paul et Helene Gluck) y habitent de 1948 à 1966.

    Numéro 16

    L'ancien hôtel d'Asfeldt fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 16 août 1955.

    Numéro 18

    L'ancien hôtel de Clermont-Tonnerre fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 26 octobre 1954.

    Numéro 20

    L'ancien hôtel d'Angennes de Rambouillet fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 16 août 1955.

    Numéro 22

    L'ancien hôtel de Laffemas fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 17 juillet 1920.

    Numéro 24

    L'ancien hôtel de Vitry (dit aussi hôtel de Guiche, de Boufflers, de Duras ou Lefebvre-d'Ormesson) fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 17 juillet 1920.

    Numéro 26

    L'ancien hôtel de Tresmes (dit aussi hôtel de Gourgues) fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 14 novembre 1956.

    Numéro 28

    L'ancien hôtel d'Espinoy (et le pavillon de la reine) fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 21 décembre 1984. Rémy Duval (1907-1984), photographe et artiste peintre, y vécut.

    Texte tiré de l'article Wikipédia "Place des Vosges" et modifié le 22 juillet 2019 sous la license CC-BY-SA 3.0.

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      sur cette fiche
    • Structure-ID
      10000570
    • Publié(e) le:
      13.09.2004
    • Modifié(e) le:
      28.05.2021
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